Esquisse d'une théorie du changement dans l'action publique, Pierre Muller, 2005, changement des normes sociales, norme sociale, politiques publiques, changement, évolution, ordre économique, domination d'un groupe, société, débat, questionnement, réflexion, hyperchoix, pouvoir public, référentiel global, analyse du changement, structure, approches, sociologie, analyse cognitive, relation global-sectoriel, psychologie, critique
Dans son article des « Esquisse d'une théorie du changement dans l'action publique », Pierre Muller étudie plus particulièrement la question du changement qui se traduit au niveau étatique dans les politiques publiques, tenant compte des écrits d'Yves Mény et Jean-Claude Thoening « Toute politique publique recouvre une théorie du changement social » ; en ce sens Muller base sa logique uniquement d'une perspective de la science politique pour ne pas entrer en contradiction avec le fait que d'un point de vue des organisations l'action publique « routinisée » n'est pas vraiment synonyme de changement ni d'évolution. Or, comme il l'explique, dans les sociétés modernes et « complexes » il s'avère assez difficile d'analyser la façon dont a lieu ce changement (si c'est un changement de contrainte ou un changement résultant par les actions et stratégies mis en place par les acteurs des politiques publiques).
[...] Ce sont les approches en termes de choix rationnels qui sont fondés plus sur une analyse d'un rôle prédominant des acteurs par rapport aux institutions en termes de politique publique. En outre, définir le changement suivant une perspective de sociologie des organisations est utile pour déterminer comment les modalités et quelles ressources les acteurs vont mobiliser afin d'assurer ce changement. Le seul problème auquel y voit Muller est le fait que cette sociologie s'intéresse plus aux agissements de l'acteur à l'intérieur de l'ordre local et ne tient pas compte des mécanismes de causalité dans les interactions entre les acteurs. [...]
[...] Esquisse d'une théorie du changement dans l'action publique - Pierre Muller (2005) - Le changement des normes sociales Le Changement des normes sociales, selon Pierre Muller. Dans son article des « Esquisse d'une théorie du changement dans l'action publique », Pierre Muller étudie plus particulièrement la question du changement qui se traduit au niveau étatique dans les politiques publiques, tenant compte des écrits de Yves Mény et Jean-Claude Thoening « Toute politique publique recouvre une théorie du changement social » ; en ce sens Muller base sa logique uniquement d'une perspective de la science politique pour ne pas entrer en contradiction avec le fait que d'un point de vue des organisations l'action publique « routinisée » n'est pas vraiment synonyme de changement ni d'évolution. [...]
[...] De plus, le référentiel n'est pas une simple représentation d'idéologie, mais plus une question de configuration et de perspective sur comment doit se faire l'action publique en général en tenant compte du contexte de la société. La notion de Doxa introduite par Bourdieu à laquelle on peut tirer des similitudes avec la question de domination il prend pour exemple l'état où pour lui « Si l'État est en mesure d'exercer une violence symbolique, c'est qu'il s'incarne à la fois dans l'objectivité, sous forme de structures et de mécanismes spécifiques, et aussi dans la subjectivité . [...]
[...] Poursuite de l'analyse Le troisième débat auquel Muller s'attarde dans son analyse des changements est la temporalité de ce changement même, notamment sur le fait que, par définition, on laisse suggérer que n'importe quelle loi est suffisante pour le référentiel de la politique alors que le changement a lieu lorsqu'il y a changement dans le système des normes et d'explication derrière la politique adoptée. Muller emploie le terme de changement de référentiel d'action publique et celui d'action collective, celui d'action publique s'inscrivant dans le cadre cognitif et normatif du champ social l'autre étant plus relié aux modalités de prise de décision au sein d'un groupe social professionnel. [...]
[...] Débats émergents De nombreux débats suscités par l'analyse cognitive des politiques publiques se centrent autour de quatre controverses : les idées, le référentiel global, le secteur et les médiateurs. Dans les travaux de Peter Hall et de Sabatier, on met l'accent sur les idées qui caractérisent les politiques publiques et cherche à s'éloigner d'une analyse ou d'une approche en termes de choix rationnel, on cherche à monter le caractère normatif et cognitif de l'action publique en prenant en compte les idées et les discours d'une politique publique afin de situer le courant dominant au sein du changement ; les travaux de Vivien Shmidt et Claudio Radaelli mettent l'accent sur les discours. [...]
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