L’espace Politique, Migrants and Urban Rights: Politics of Xenophobia in South African Cities - Brij Maharaj (2009) - Le droit à la ville

Thèmes abordés

Migrants and Urban Rights, Politics of Xenophobia in South African Cities, Brij Maharaj, droit à la ville, géographie urbaine, espaces publics, justice sociale, politiques urbaines, migration économique, politiques nationales, ville de Durban, Afrique du Sud, xénophobie

Résumé du document

La question du droit à la ville par l'appropriation des espaces publics, mais aussi par l'inclusion politique, économique et sociale est une réflexion géographique, politique et sociologique d'actualité, qui se veut permettre un usage de la ville plus égalitaire. Cette réflexion se présente ici par l'exemple du droit à la ville des migrants en Afrique du Sud et plus particulièrement dans la municipalité d'eThekwini et dans la ville de Durban. L'article entend démontrer que les autorités locales sont insensibles aux problèmes vécus par les migrants dans les villes, voire sont actrices de ces problèmes par le manque d'intérêt pour la lutte de ces derniers et par les décisions politiques qui s'en suivent.

Extraits

[...] En 2015, des commerces de migrants ont été pillés et des migrants ont été attaqués dans les rues de la ville, coûtant la vie à six personnes (Le Monde 2015). En mars 2019, un migrant a été poignardé lors d'une manifestation de grève des chauffeurs routiers sud-africains, dénonçant l'emploi de migrants. (France 24 2019). Conclusion Le droit à la ville en Afrique du Sud est sans aucun doute touché par une xénophobie croissante contre les migrants ancrée depuis bien avant l'apartheid. [...]

[...] L'espace Politique, Migrants and Urban Rights: Politics of Xenophobia in South African Cities - Brij Maharaj (2009) - Le droit à la ville Brij Maharaj est chercheur et professeur de géographie à l'Université du Kwazulu-Natal à Durban, en Afrique du Sud. Ce dernier est reconnu pour ses recherches sur la politique urbaine, la ségrégation, le développement économique local et la xénophobie puisqu'ayant publié plus de 150 articles scientifiques. Son article « Migrants and Urban Rights: Politics of Xenophobia in South African Cities » a été publié dans la revue L'espace Politique. [...]

[...] L'exagération par la suite de cette violence venant des migrants par certains politiques, puisque ces derniers accusent les migrants de faire "augmenter la criminalité" (p. permet a posteriori une exclusion plus justifiée. En effet, l'Afrique du Sud est un pays signataire et ratificateur de la Convention de Genève et du Protocole depuis 1996. Dans la Convention de 1951, une clause de non-refoulement stipule que « Les États contractants n'expulseront un réfugié se trouvant régulièrement sur leur territoire que pour des raisons de sécurité nationale ou d'ordre public" (paragraphe 1 de l'article 32 de la Convention de Genève de 1951). [...]

[...] Commentaire La volonté des politiques à s'intéresser aux questions du droit à la ville des migrants permet in fine leur inclusion. Inversement, elle peut permettre leur exclusion. L'une des sources de cette violence à l'égard des migrants et de leur difficile inclusion est, si ce n'est une parole xénophobe toujours frontale, des propos calomnieux venant des acteurs sud-africains, des médias comme des politiques. Comme l'annonce le géographe spécialiste des migrations et de l'urbanisme Ram B. Bhagat «The recognition of migrants' right to the city by civic bodies, organs of governments, local elites and other stakeholders is fundamental. [...]

[...] Des problèmes politiques, sécuritaires, sanitaires et économiques qui soulèvent des questions éthiques, de morale et de justice sociale dans les politiques des villes sud-africaines. Ces Premières questions se sont posées dans les années 1980 avec l'arrivée de migrants du Mozambique dans le pays, le nombre d'immigrés illégaux avait d'ailleurs été exagéré par les journaux sud-africains. Une division de police de Durban, créée spécialement pour faire face à l'arrivée de migrants dans la ville, a procédé à des arrestations et des détentions lors desquelles eurent lieu des violations de droits humains. [...]