La guerre fait des ravages partout où elle va : elle peut détruire une économie, un territoire, un peuple, un pays. Malgré son côté constamment menaçant pour les relations internationales, elle fait réfléchir certaines personnes sur des moyens afin de créer un monde meilleur, un monde de paix. Thomas Woodrow Wilson a su profiter de la Première Guerre mondiale pour exposer son Programme de Paix, énoncé le 8 janvier 1918. Ce programme, qui a eu d'énormes répercussions dans le monde entier, affiche la pensée de Wilson, que ce soit au niveau de sa vision du monde ou les aspects moraux et normatifs de sa perception de la guerre et de la paix (...)
[...] En ce qui concerne l'usage de la guerre, celle-ci est justifiable seulement lorsqu'elle améliore la paix, la liberté et l'autodétermination des peuples. On peut donc comprendre que la valeur de la vie humaine est très importante, et que la guerre doit être faite de façon rationnelle pour préserver le plus possible la vie humaine. Finalement, Wilson propose des solutions pour mettre fin à la guerre, et atteindre un monde de paix. Cité dans RENOUVIN, Pierre, L'Armistice de Rethondes, Paris, Gallimard p.355. [...]
[...] (p.355) Les aspects moraux et normatifs En ce qui concerne l'usage de la force, elle est permise selon Wilson, mais sous certaines conditions seulement. Le concept de guerre juste existe dans la pensée wilsonienne, car la liberté, la paix et l'autodétermination des peuples sont primordiales pour son auteur, il est donc normal de faire la guerre (juste) pour les appliquer partout dans le monde où ces valeurs ne sont pas instaurées. Il est important de mentionner que dans le texte, Wilson ne parle pas tant de l'exportation de la démocratie comme cause de la guerre, mais bien d'amener une expansion de la liberté et de l'égalité dans le monde. [...]
[...] L'Allemagne, comme l'explique Wilson, n'a cependant pas cette rationalité lors de la première guerre mondiale : Les desseins ténébreux, le manque de courageuse franchise, le refus de faire une déclaration précise des buts de la guerre, tout cela est exclusivement le fait de l'Allemagne et de ses alliés.» (p.355) Il faut aussi que les pays en conflit annoncent leurs couleurs, leurs motifs. Wilson explique que la rationalité amène les dirigeants des pays à savoir quand arrêter la bataille ou la guerre. Évidemment, comme tous les grands penseurs qui se sont penché sur la notion de guerre, Wilson apporte des solutions pour y mettre fin. Il est évident que la coopération entre pays joue un rôle d'une importance capitale pour l'atteinte de la paix. [...]
[...] Par contre, les gouvernements ne sont des acteurs que s'ils se font le représentant de la population, de ses intérêts. Si les dirigeants des pays représentaient leurs propres intérêts, il serait alors impossible d'atteindre la paix. Les gouvernements sont donc des acteurs secondaires car ils émanent des individus. Ceux-ci ont à l'opposé un rôle primordial à jouer puisque c'est eux qui doivent être d'accord avec les raisons pour entrer en guerre du gouvernement. À la fin de son discours, le président américain démontre cette importance : le peuple des États-Unis est prêt à mettre à l'épreuve sa force, son plus noble idéal, sa loyauté et son esprit de sacrifice.» (p.359) C'est donc les individus qui se font le défenseur de la justice, et non le gouvernement. [...]
[...] Tout d'abord, elles sont au cœur même des quatorze points. Que ce soit la suppression de quelconque barrière économique ou la liberté de navigation, tout est mis en place pour que les pays aient la plus grande liberté possible. Et qui dit liberté des peuples dit certainement autodétermination de ceux-ci. Wilson a donc proposé dans son texte la restauration/libération de certains territoires, dont celui de la France et de la Belgique, l'arrangement des revendications coloniales et même la création d'un État polonais. [...]
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