C'est dans un discours du 29 septembre 1946 à Epinal que le Général de Gaulle pose, comme il l'avait déjà fait à Bayeux quelques mois auparavant, les principes du futur régime qu'il juge indispensables pour la IVe République. Faute de retomber dans les travers et les paralysies des institutions précédentes, il expose alors ses principales critiques à l'endroit des institutions de la future IVe République envisagées par les Français.
Dans son désir de renouveau, le général de Gaulle exprime le souci d'éviter une nouvelle situation d'instabilité gouvernementale, allant souvent de pair avec le régime d'assemblée où règne une confusion des pouvoirs au profit du législatif et où l'exécutif lui est subordonné. De ce fait, il partage et explique dans son discours prononcé à Epinal, sa vision concernant tout d'abord, le rôle du Président de la République et les prérogatives nécessaires selon lui, à la réussite de sa mission et expose, notamment, sa conception globale de l'exécutif qu'il prône pour la IVe République.
[...] Leurs actions, conduites collectivement, entraîneraient de ce fait le mérite ou l'erreur commune. Malgré des critiques répétées successivement au cours de discours comme celui d'Épinal, le projet de constitution de la IVe République s'écarte totalement de la conception bien tranchée qu'a de Gaulle de l'exécutif bicéphale. Un référendum gagnant aura lieu sur ce projet de constitution très contesté par le général. De plus, malgré une tentative de rationalisation du parlementarisme, l'État tombe peu à peu dans un régime d'assemblée, contraire à celui parlementariste que de Gaulle prônait. [...]
[...] Après des années d'instabilité causées par ce régime, la situation de l'État tend à démontrer la justesse des critiques gaulliennes. [...]
[...] Il énonce la nécessaire existence au sein de la IVe République d'un gouvernement formant une équipe d'homme unis comprenant alors le président du conseil et ses ministres. Ceux-ci doivent partager les mêmes idées et convictions. Ce principe énoncé par De Gaulle peut peut-être interpréter comme le fait que, selon sa vision, le gouvernement ne doit en aucun cas être un gouvernement d'ouverture. Les ministres seraient alors d'un parti commun afin qu'aucun conflit ne puisse éventuellement voir le jour sur, par exemple, certains sujets polémiques. Ces conflits pourraient en effet, engendré des divisions au sein du gouvernement et de cette équipe. [...]
[...] Charles de Gaulle, général et brillant homme d'État français, eut un impact important sur la France. Ses exploits durant la Première Guerre mondiale marquèrent l'Histoire, et permirent la libération de la France au cours de la seconde et sa reconstruction après guerre. Pendant la Seconde Guerre mondiale et sous l'occupation allemande, il lance, le 18 juin 1940, son célèbre appel à la BBC. Il organise dès lors la résistance extérieure, puis intérieure pour la libération de la nation et devient le chef de la résistance de la France libre. [...]
[...] Il convient alors de se questionner sur : Quelle conception du rôle et des prérogatives de cet exécutif bicéphale de Gaulle revendique-t-il dans son discours du 29 septembre 1946 ? Dans son désir de renouveau, le général de Gaulle exprime le souci d'éviter une nouvelle situation d'instabilité gouvernementale, allant souvent de pair avec le régime d'assemblée où règne une confusion des pouvoirs au profit du législatif et où l'exécutif lui est subordonné. De ce fait, il partage et explique dans son discours prononcé à Épinal, sa vision concernant tout d'abord, le rôle du Président de la République et les prérogatives nécessaires selon lui, à la réussite de sa mission et expose, notamment, sa conception globale de l'exécutif qu'il prône pour la IVe République (II). [...]
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