Qui exerce réellement le pouvoir au sein d'un régime constitutionnel pluraliste ? C'est précisément la question que se pose R. Aron dans son ouvrage Démocratie et Pluralisme. Les thèses marxistes ont insisté sur la bourgeoisie en tant que classe dominante, ne représentant ainsi qu'une infime partie de l'opinion publique.
L'auteur entreprend de nuancer, et non d'infirmer, un tel postulat. En effet, même s'il peut exister des influences autres que politiques sur le pouvoir, celles-ci ne sont pas si importantes qu'on pourrait le penser. Aussi, l'exercice du pouvoir par une minorité ne représente pas que des inconvénients. Comment préserver l'unité d'une nation si l'on prenait en compte absolument toutes les opinions existantes ? La politique est la science du choix et c'est souvent à la minorité qu'il revient de trancher, tout en gardant à l'esprit l'atteinte de l'intérêt général.
[...] Aron dans son ouvrage Démocratie et Pluralisme. Les thèses marxistes ont insisté sur la bourgeoisie en tant que classe dominante, ne représentant ainsi qu'une infime partie de l'opinion publique. L'auteur entreprend de nuancer, et non d'infirmer, un tel postulat. En effet, même s'il peut exister des influences autres que politiques sur le pouvoir, celles-ci ne sont pas si importantes qu'on pourrait le penser. Aussi, l'exercice du pouvoir par une minorité ne représente pas que des inconvénients. Comment préserver l'unité d'une nation si l'on prenait en compte absolument toutes les opinions existantes ? [...]
[...] Mais il ne faut pas extrapoler non plus surtout lorsque l'on garde à l'esprit que les régimes constitutionnels- pluralistes demeurent les meilleurs garants des intérêts des gouvernés. Pour s'en rendre compte, pas besoin de longues argumentations. Il suffit de se rendre dans des régimes non constitutionnels pour s'en apercevoir. De plus, pour que la minorité conserve le pouvoir au sein d'un régime dit démocratique, il lui faut nécessairement prendre en compte l'opinion publique (et donc l'intérêt de gouvernés). Au final, quel est le statut précis des dirigeants ? Avons-nous réellement affaire à une classe bourgeoise ? [...]
[...] Résultat : on assista à l'émergence de géants industriels tels que Lockheed Martin, Boeing ou encore Northrop Grumman ! Sous la présidence de G. Bush, les liens entre monde économique et politique se sont renforcés. En effet, l'influence des lobbies américains n'a fait qu'augmenter. Le fait est qu'aux États-Unis, les groupes privés peuvent participer au financement de la campagne des candidats à la présidentielle. Ainsi, après la guerre en Irak compagnies ont bénéficié de contrats post guerre. Toutes avaient participé au financement de la campagne de G. Bush. [...]
[...] L'auteur souligne aussi la légitimité d'un tel système. Il paraît absurde de concevoir une société dans laquelle chaque individu participerait à l'action publique. La vraie question qu'il faut se poser est tout autre : est-il pertinent et juste de parler d'exploitation des masses dans de tels systèmes ? R. Aron dans un deuxième temps se propose d'analyser ce qu'il appelle le degré d'ouverture de ces minorités dirigeantes. Il s'agit là de savoir si l'on a affaire à un groupe fermé sur lui-même dans lequel on n'accepte pas les nouveaux arrivants ou davantage à un groupe qui se renouvelle au fil des générations. [...]
[...] C'est un monde totalement à part. Pour la première fois en effet, on a affaire à un univers dans lequel seules des considérations économiques entrent en jeu. Le trader n'a pas de préoccupation politique en ce qu'il ne vise pas le bien public, mais son bien à lui, totalement privé. Il pourra se servir du politique pour évaluer la chute ou la reprise des titres en bourse, mais c'est tout. Lorsqu'Adam Smith parle de la main invisible, il le fait de manière imagée, en se basant sur un modèle théorique. [...]
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