Pierre Bourdieu, fétichisme politique, Adolphe Hitler, Allemagne, Staline, culte de la personnalité mandataires, mandant, mandat, domination, pouvoir, intérêts personnels, intérêts du groupe, Marx, effet de métonymie, effet d'oracle, votes à main, intérêt général, jeu politique
Dans son article « La délégation et le fétichisme politique », publié dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales en 1984, Pierre Bourdieu se questionne sur la manière dont le mandataire accède au pouvoir, et comment il exerce ce pouvoir sur les mandants. Il évoque également, au cours de son analyse, la question des intérêts défendus par les mandataires.
Ainsi, il s'agit de comprendre, en s'appuyant sur la réflexion de Pierre Bourdieu, dans quelle mesure les mandataires arbitrent-ils entre intérêts personnels et collectifs, dans une logique de domination ?
Dans une première partie, nous verrons comment le mandataire s'y prend pour asseoir son pouvoir, et faire prôner par la suite ses intérêts personnels.
[...] Idolâtrie politique : charisme, charme du mandataire. De plus, cet acte de délégation est inconscient : « fides implicita » Pouvoir symbolique : suppose la reconnaissance, sorte de complicité que lui accordent, sans le savoir, ceux sur qui cette violence s'exerce Exemple : événements de mai 1968, « usurpation typique avec un personnage qui fait croire qu'il a « derrière lui » un groupe par le fait qu'il peut parler en son nom » (Exemple de Bourdieu) Le mandataire fait exister le groupe Le mandataire n'existe plus que pour le groupe, et fait même exister le groupe en tant que personne morale : « Je n'existe que par le groupe ». [...]
[...] Un discours qui convainc non seulement les mandants, mais le mandataire lui même La croyance en son propre rôle de mandant, répondant à l'intérêt collectif Le mandataire se ment finalement à lui-même Il est convaincu de défendre l'intérêt général, et est convaincu de sa valeur, du fait qu'il soit indispensable pour le groupe. En servant correctement les intérêts des mandants, le mandataire se sert lui-même en les servant. Il est profitable au mandataire de le faire. Concept d'imposture légitime (le mandataire est pris dans ce jeu, et croit vraiment à son action) Exemple : culte de la personnalité (Hitler, Staline). [...]
[...] La délégation et le fétichisme politique - Pierre Bourdieu (1984) - Quels intérêts défendent les mandataires ? SUJET : QUELS INTERETS DEFENDENT LES MANDATAIRES ? Pierre Bourdieu « La délégation et le fétichisme politique », Actes de la recherche en sciences sociales « Ce qui est l'objet de notre lutte, c'est d'assurer l'existence et le développement de notre race et de notre peuple, c'est de nourrir ses enfants et de conserver la pureté du sang, la liberté et l'indépendance de la patrie, afin que notre peuple puisse mûrir pour l'accomplissement de la mission qui lui est destinée par le Créateur de l'Univers. [...]
[...] Dans son article « La délégation et le fétichisme politique », publié dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales en 1984, Pierre Bourdieu se questionne sur la manière dont le mandataire accède au pouvoir, et comment il exerce ce pouvoir sur les mandants. Il évoque également, au cours de son analyse, la question des intérêts défendus par les mandataires Ainsi, il s'agit de comprendre, en s'appuyant sur la réflexion de Pierre Bourdieu, dans quelle mesure les mandataires arbitrent-ils entre intérêts personnels et collectifs, dans une logique de domination ? [...]
[...] D'ailleurs, il est soumis aux intérêts de l'appareil, qui prédomine ses intérêts personnels. On assiste donc à une ambiguïté autour de la question des intérêts du mandataire, puisqu'il semble répondre à la fois aux intérêts du groupe qu'il représente, à ses intérêts personnels et en plus à ceux de l'appareil qui le préside. [...]
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