Du contrat social, Jean-Jacques Rousseau, droit, force, obéissance, pouvoir, domaine moral, domaine juridique, domaine physique, contrainte, raisonnement par l'absurde, notion de devoir, notion de liberté, acte de volonté, pouvoir de droit divin, légitimité morale, pouvoir politique, pacte social
Dans Du contrat social, Rousseau cherche une forme d'organisation politique de la société qui permettrait aux hommes de vivre ensemble sans devoir pour autant renoncer à leur liberté.
Cet extrait est le chapitre III du Livre I qui traite de la légitimité du droit du plus fort. Thème : À l'état de nature, la force donne le droit, car plus je possède de force physique, plus mes droits sont nombreux.
Thèse : Il ne peut pas y avoir un droit du plus fort?; cette expression n'est utilisée que pour justifier l'injustifiable, ce pour quoi on ne pourrait fonder le pouvoir politique sur la force des gouvernants.
Enjeux : Peut-on fonder le droit sur la force?? Rousseau veut nous montrer que l'ordre social ne peut être ramené qu'à des conventions sociales, et qu'il n'y a pas d'êtres supérieurs. Par ailleurs, Rousseau rejette aussi implicitement les principes de la monarchie absolue.
[...] qu'il découlera de cette thèse un charabia, un discours incompréhensible. Il va ainsi montre les problèmes majeurs du système du prétendu droit du plus fort : déjà, il y a le fait que le droit change à chaque fois que le fort change. Enfin, si on prend l'habitude d'obéir parce qu'on est contraint par une force extérieure, dès que cette force disparaîtrait, on en profiterait pour désobéir. Par conséquent, selon Rousseau, il ne peut y avoir de droit fondé sur la force. [...]
[...] Afin de mieux comprendre ce moment, on peut l'illustrer par un exemple : si je pousse une pierre, elle se déplace. Mais elle ne se déplace que grâce à une force extérieure (puisque c'est moi qui la pousse). D u coup, la pierre ne décide pas d'elle-même de se déplacer. Donc faudrait-il considérer l'homme comme un objet ? Si l'homme agit parce qu'il est contraint par une force extérieure, il est comme un objet poussé. Or le vrai devoir (donc le devoir moral) devrait être intérieur. [...]
[...] Du contrat social, livre chapitre III Rousseau (1762) Peut-on fonder le droit sur la force ? Dans Du contrat social, Rousseau cherche une forme d'organisation politique de la société qui permettrait aux hommes de vivre ensemble sans devoir pour autant renoncer à leur liberté. Cet extrait est le chapitre III du Livre I qui traite de la légitimité du droit du plus fort. Thème : À l'état de nature, la force donne le droit, car plus je possède de force physique, plus mes droits sont nombreux. [...]
[...] Mais est-ce qu'on peut réduire le droit à cette définition ? III § : En critiquant l'expression « obéissez aux puissances », il montre qu'en aucun cas le droit ne peut se réduire à la simple force, qui de fait, n'est pas légitime Dans ce dernier moment, la 1re phrase (« Obéissez aux puissances ») est ironique. En effet, à travers un 1er exemple, Rousseau dit que ce serait Dieu qui donnerait la puissance aux puissants, et du coup, l'obéissance par la force serait masquée et légitimée. [...]
[...] Ainsi, Rousseau dénonce le fondement sacré du pouvoir politique. En définitive, dans le dernier petit §, Rousseau conclut sur le fait qu'un pouvoir qui se prétend légitime doit être capable de donner des raisons véritables de lui obéir. Lorsqu'il termine sur « Ainsi ma question primitive revient toujours », il n'a toujours pas trouvé le fondement véritable du droit. Partant, c'est en montrant l'absurdité d'un droit qui prétendrait se fonder sur la force que Rousseau montre la nécessité d'un pacte social (c'est ce qu'il démontra au chapitre 5). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture