Constitution des Athéniens, chap. XX-XXI - Aristote : Les réformes de Clisthène

Résumé du document

Hérodote disait « Le gouvernement du peuple, tout d'abord, porte le plus beau de tous les noms : isonomie ». De par ses réformes, Clisthène a ainsi permis l'égalité citoyenne, qui est un premier pas vers l'accomplissement de la première démocratie du monde.
De la grande famille des Alcméonides, Clisthène est souvent perçu comme un des fondateurs de la démocratie athénienne à la suite de Solon. Arrivé au pouvoir suite aux querelles politiques entre sa famille et les partisans d'Isagoras , il met en place une série de réformes, et crée un régime dit « isonomique », c'est-à-dire fondé sur un droit égal des citoyens, mais non pas encore démocratique. Les sources sont nombreuses, mais des zones d'ombre persistent, et cela reste donc difficile de faire la part entre les réformes sous Clisthène et les réformes postérieures, bien que celles-ci restent dans la continuité des premières. Clisthène et son oeuvre sont le plus souvent cités chez ses adversaires. Nous retrouvons aussi Clisthène dans l'Enquete d'Hérodote, et, dans le cas de cet extrait, dans la Constitution des Athéniens d'Aristote. Aristote est un philosophe grec né en 384 av JC et mort en 322 av JC. Il est le disciple de Platon, à l'Académie d'Athènes entre 367 et 347. Puis il fut le précepteur d'Alexandre Le Grand, et créa sa propre école à Athènes, le Lycée. La Constitution d'Athènes, rédigée entre -330 et -322 présente le régime politique présent à Athènes.

Extraits

[...] Il entend ainsi créer des solidarités locales et permettre un fonctionnement optimal aux réformes politiques qu'il avancent. Les réformes sont mises en place sous l'archontat d'Isagoras, soit 3ans après ces évènements. : "Clisthène fit ses réformes sous l'archontat d'Isagoras, 3ans après le renversement des tyrans (508 c. C.n)."). A. Les dèmes Clisthène redivisa le territoire de l'Attique pour renforcer le système de dèmes : "Le sol, qu'il divisa par dèmes" (l27). Nous pouvons aujourd'hui faire une analogie des dèmes et de nos communes. [...]

[...] L'Assemblée se trouvant au coeur d'Athènes, la grande majorité des citoyens ne peuvent participer aux assemblées, cela ayant un cout, entre le transport et les journées de travail perdues. Ainsi, le personnel politique ne se renouvelle pas aussi régulièrement qu'espérés, restent alors au pouvoir majoritairement les archontes et stratèges issus des classes aisées, assez riches pour se dispenser de travailler et exercer en politique. Les réformes de Clisthène sont souvent assimilées au point de départ de la démocratie athénienne, se situant dans la grande lignée des législateurs athéniens, tels Dracon et Solon. [...]

[...] pour désigner les citoyens, que du nom de dème : l'usage du démotique à Athènes date de cette époque" l30-31). Le nom du dème est emprunté à la mythologie "il les emprunta soit aux lieux qu'ils occupaient, soit aux personnes qui avaient fondé le bourg" 34 - 35). Ainsi, le citoyen n'est plus défini par ses appartenances familiales, mais par son dème d'origine, ce qui facilite l'intégration. Au début du Ve siècle, on compte une centaine de dèmes, 139au Ive. [...]

[...] En effet au niveau local les clans aristocratiques se battaient le pouvoir. Les plus riches se concentraient sur les plaines fertiles à l'intérieur du pouvoir, les Alcméonides sur les côtes, et le clan de Pisistrate des montagnes. Ainsi, Clisthène a voulu casser ce système et a redivisé le territoire en dix nouvelles tribus, remplaçant ainsi les quatre tribus préexistantes commença par répartir les Athéniens dans dix tribus. Jusque-là, il n'y en avait que quatre" car sinon "le peuple ne s'y serait pas suffisamment confondu" 26). [...]

[...] La Boulè a pour fonction de préparer les séances à l'Assemblée, et d'élaborer le probouleuma, le projet qui sera soumis au vote de l'Assemblée. Des modifications sont apportées de plus dans la magistrature. Les magistrats sont désormais en partie tirés au sort, afin de respecter la volonté des dieux et pour respecter la volonté démocratique. Seuls les archontes étaient encore élus, mais seulement pour une raison fonctionnelle, afin qu'ils puissent rembourser la cité si une erreur de compte était attestée. [...]