Le 5 février 2003, devant l'ONU, Colin Powell, alors Secrétaire d'Etat américain lance au monde "Il ne peut faire aucun doute que Saddam Hussein a des armes biologiques" et "qu'il a la capacité d'en produire rapidement d'autres" en nombre suffisant pour "tuer des centaines de milliers de personnes". C'est en réaction à ces propos que Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères se présente devant le Conseil de Sécurité de l'ONU le 14 février 2003. Le discours est donc prononcé devant les 4 autres membres permanents et 10 non permanents du Conseil de Sécurité. Dominique de Villepin qui est issue d'une vieille famille aristocrate française, est notamment connu pour sa rhétorique, son panache et est installé au Quai d'Orsay depuis la réélection de Jacques Chirac en 2002.
[...] Il réaffirme que la France fait partie et souhaite être active au sein du concert des nations. Le discours commence par un rappel de l'importance que revêt aux yeux de la France l'unité de la communauté internationale : Vous savez le prix que la France attache, depuis le début de la crise iraquienne, à l'unité du conseil de sécurité Il affirme ensuite l'autorité de notre action repose aujourd'hui sur l'unité de la communauté internationale (29). Les pays ne doivent pas perdre de vue que quel que soit l'impact des décisions, elles doivent être prises multilatéralement afin qu'elle soit efficace et légitime. [...]
[...] Chirac avait d'ailleurs déclaré vouloir prendre la position du leader du monde libre laissé libre par la faiblesse de Clinton et la crise irakienne apparaît comme une bonne occasion de s'affirmer. Tout au long de cette crise, la France est restée droite et a cherché à défendre le droit international et le droit des peuples. Avec ce discours, Villepin montre qu'il est possible de s'opposer diplomatiquement à l'hégémonie américaine. TRANSITION : Enfin, la principale menace reste le maintien de l'influence française à l'ONU, de l'importance du statut de membre permanent au Conseil de Sécurité. [...]
[...] Il dit les inspections donnent des résultats Ainsi, Villepin ne voit donc aucune raison valable de ne pas continuer les inspections en Irak. Cela prendra certes du temps, mais cela pourrait apporter une réponse efficace au besoin de désarmement de l'Irak. Ensuite, il détaille point par point les progrès qui ont été permis par les inspections. Enfin, Villepin rappelle qu'il avait émis des propositions pratiques et concrètes le 5 février 2003 afin de renforcer les opérations d'inspections. Ces inspections se déroulent bien, il faut les renforcer et rien ne justifie jusqu'ici l'usage de la force, car pour Villepin la guerre est toujours la sanction d'un échec Transition : Ainsi, Villepin entend bien promouvoir la paix plutôt qu'une guerre qui risquerait selon Gilles Andreani de donner au terrorisme un nouvel argument pour présenter leur combat, un refuge (qui s'est créé en conséquence du désordre total après la guerre) et un champ d'entrainement B. [...]
[...] W Bush ne manque pas d'introduire lors dans un discours le 1er juin 2002. La guerre est nécessaire, c'est l'issue inévitable pour mettre fin au terrorisme. Avec l'opposition de Schröder, puis celle de Paris, un axe pour la paix se crée progressivement avec la Russie de Vladimir Poutine. Paris devient donc le porte-parole de la multipolarité contre l'unilatéralisme des États- Unis. Ainsi Villepin dégage deux visions antithétiques du monde, celle d'une conception fondée sur la force et la puissance incarnée par les États- Unis et celle fondée sur des valeurs de solidarité et de diplomatie incarnée par la France. [...]
[...] Deux visions s'affrontent alors : les Américains veulent construire un nouvel équilibre régional autour d'une jeune démocratie, et la France estime que cette idée est irréaliste et risquée, et veut intégrer au projet une tentative de résolution du conflit israélo-palestinien, projet lié à la politique française au Moyen-Orient. Transition : Ainsi, Dominique de Villepin appelle à ce que la paix soit considérée comme un objectif commun et invite la communauté internationale à le rejoindre. C. L'affirmation de la paix comme but commun pour la communauté internationale. Le discours de Dominique de Villepin est sans conteste un appel à l'unité de la communauté internationale. [...]
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