Discours d'investiture, de De Gaulle, Assemblée, 1er juin 1958, discours de Bayeux, Charles de Gaulle, nouvelle Constitution, IVe République
Dans son discours de Bayeux du 16 juin 1946, l'un des plus importants de sa carrière, le Général de Gaulle exprime ses idées sur la future Constitution de la IVe République pour tenter d'influencer le second projet de Constitution. Ses idées ne sont pas retenues et une nouvelle constitution, refaisant les mêmes erreurs que celle de la IIIe République, est promulguée le 27 octobre 1946.
En 1958, l'échec de la IVe république est indéniable. L'instabilité ministérielle, le conflit algérien, la guerre d'Indochine, les relations entre les partis politiques, les carences de la Constitution de 1946... sont tous les facteurs ayant entraîné son échec.
[...] En effet, les institutions de la IVe république l'ont mené vers son échec, mais la crise de mai 1958 et l'incapacité du pouvoir en place ont précipité sa chute. Le conflit algérien s'enlise depuis trop longtemps et le gouvernement en place ne parvient plus à cacher son incompétence. Le Général critique également l'organisation même des pouvoirs de la IVe république et notamment la faiblesse de l'exécutif face au Parlement ou le régime des partis. Les partis qui sont les véritables acteurs du pouvoir et dont l'ambition personnelle prime sur l'intérêt du pays depuis trop longtemps. [...]
[...] Les pouvoirs doivent être séparés et l'exécutif fort, mais il faut également que le Parlement soit capable de lutter contre l'exécutif. Il est donc nécessaire de fournir aux deux pouvoirs des armes égales. Il termine son discours par rappeler à l'Assemblée l'urgence de la situation et que lui accorder les pleins pouvoirs et donc représentation nationale'' lui permettra de ''répondre de l'unité, de l'intégrité, de l'indépendance de la France.'' Suite au vote, le général devient le dernier président du conseil. [...]
[...] En effet, si le pays ne change pas de Constitution, les crises vont continuer, puisque le régime des partis n'est pas assez fort pour surmonter les crises et problèmes. Le Général de Gaulle annonce donc d'ores et déjà la loi du 3 juin 1958 qui peut être considéré comme l'acte fondateur de la Ve république. Une loi qui va dessiner les contours des institutions de la Ve république et établir les principes à suivre pour la future Constitution. Des principes que le Général de Gaulle commence à annoncer dans son discours d'investiture. [...]
[...] Le 13 mai 1958, un coup d'État est mené à Alger pour empêcher cette investiture. Le putsch d'Alger tourne à l'insurrection et un comité de salut public est formé par le Général Massu. Ce dernier fait alors appel au général de Gaulle. Le 19 mai, lors d'une conférence de presse, le Général de Gaulle se dit prêt à revenir au pouvoir et à mettre fin à l'instabilité de la France. Cependant, il souhaite accéder au pouvoir en respectant la légalité républicaine. [...]
[...] La souveraineté populaire permettrait de légitimer encore un peu plus le régime. Les représentants auront été élus par la volonté du peuple et puisqu'ils agissent au nom du peuple, ils ne peuvent qu'avoir raison. Ensuite, le général déclare que pouvoir exécutif et le pouvoir législatif doivent être séparés''. Il en profite pour critiquer une erreur de la IVe république : l'empiétement du législatif sur l'exécutif résultant sur des crises ministérielles et donc des instabilités gouvernementales. Pour De Gaulle, le législatif doit donc se cantonner à son rôle et l'exécutif au sien. [...]
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