Jacques Rancière, actuellement professeur émérite à l'université de Saint-Denis, est né en 1940 à Alger. De par son seul lieu de naissance, on peut se rendre compte de l'importance qu'ont des questions comme la politique, le politique, l'identité, et même le socialisme à ses yeux. C'est en effet à ses questions que s'attache Aux bords du politique, où l'auteur résume sa pensée politique en condensant diverses interventions qu'il a été amené à faire. Comme il l'indique dans sa préface, ces divers textes ont été écrits dans une période où tout le monde n'avait que le mot de « fin » à la bouche : fin de la politique, des utopies, des idéologies (notamment communiste/capitaliste)… Le terme même de « bords » du politique peut renvoyer à la possible fin de celle-ci. Cependant, on note aussi que le bord peut aussi être le contour du politique ; comme s'il allait essayer de nous donner une définition du politique.
[...] Jacques Rancière, Aux bords du politique Jacques Rancière, actuellement professeur émérite à l'université de Saint-Denis, est né en 1940 à Alger. De par son seul lieu de naissance, on peut se rendre compte de l'importance qu'ont des questions comme la politique, le politique, l'identité, et même le socialisme à ses yeux. C'est en effet à ses questions que s'attache Aux bords du politique, où l'auteur résume sa pensée politique en condensant diverses interventions qu'il a été amené à faire. Comme il l'indique dans sa préface, ces divers textes ont été écrits dans une période où tout le monde n'avait que le mot de fin à la bouche : fin de la politique, des utopies, des idéologies (notamment communiste/capitaliste) Le terme même de bords du politique peut renvoyer à la possible fin de celle-ci. [...]
[...] Ainsi, pour lui la politique est la rencontre de deux principes hétérogène. D'un côté on trouverait la police, qui serait le gouvernement. De l'autre, on aurait l'émancipation, qui serait l'égalité. LA politique serait le lieu de l'émancipation, le lieu de démonstration de l'égalité ; LE politique serait le terrain de rencontre de la politique et de la police. Mais si les résurgences de la haine sont un effondrement du politique, de ce lieu de débats : il faut donc réinventer la politique. [...]
[...] Pour qu'il y ait démocratie, il faut donc qu'il y ait un lieu pour une discussion qui fasse litige, et qu'un contre-pouvoir ait son mot à dire. Pour ne pas devenir obsolète, la politique se doit alors de renouveler ses membres pour renouveler par là même les espaces de litige. De même, il faut un renouvellement des formes de protestations, comme nous l'a illustré Rancière au point précédent. Rancière conclut cette partie par une série de définitions utiles à la suite de l'ouvrage. [...]
[...] En se basant sur le raisonnement de Platon qui veut que le dèmos gouverne l'okhlos, Rancière démontre que pour pouvoir gouverner, le dèmos a besoin de pouvoir défaire l'union de l'okhlos ; il doit y avoir une certaine puissance du multiple. Cependant, si les citoyens ne sont pas forcément unis, ils doivent par contre être égaux. Cette égalisation passe par se que l'on appelle communément la lutte des classes. Mais pour dire que l'on veut être égaux, il faut poser que nous sommes inégaux : il y a constitution d'un lieu polémique, qui dit qu'il y a effectivement une division de la société. [...]
[...] Tout travailleur est donc selon Rancière un capitaliste en puissance. Plus haut, Rancière a soulevé un énoncé intéressant : il y a toujours égalité supposée du vouloir dire et du vouloir entendre Cependant, on remarque aussitôt un paradoxe : pour expliquer quelque chose à quelqu'un, on pose l'inégalité. En somme : si je t'explique, c'est que tu m'es inférieur : tu es moins intelligent ou moins savant C'est ce que dit Jacotot : une communauté des égaux ne peut être un principe d'organisation sociale, car la communauté des intelligences et des savoirs pose l'inégalité de manière continuelle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture