Politique et religion, Jean-Marie Donegani, systèmes de représentations, comportements politiques des Français, dépolitisation, La Société française
Nous tenterons ici de faire une analyse critique d'un extrait du texte « Politique et religion » écrit par Jean-Marie Donegani dans l'ouvrage d'Olivier Galland et Yannick Lemel intitulé La Société française, paru en 2006 chez Armand Collin dans la collection « Sociétales ». L'auteur traite de la modification, ou au contraire du maintien, des systèmes de représentations sur certains points, et du rapport, plus généralement, des Français à la politique. Il affirme que cette relation est conflictuelle, mais reste une dimension essentielle des visions du monde.
[...] Ainsi comprend-on la défiance vis-à-vis de la sphère politique et l'insatisfaction générale. On veut changer de dirigeants et cela entraine la montée des partis d'alternative. L'attente est toujours plus importante concernant la politique. À l'époque où est écrit ce texte, la crise économique n'a pas encore frappé le pays. D'après une enquête plus récente et concernant les attentes vis-à-vis de l'élection de 2012, les préoccupations premières deviennent l'emploi et le pouvoir d'achat, et la sécurité. Un nouvel enjeu a vu le jour, d'après un article de France Info, celui du nucléaire. [...]
[...] La droite s'est rapprochée de la gauche sur plus de sujets que l'inverse. L'atténuation des clivages domine. D'autre part, les nouvelles générations sont plus tolérantes l'ethnocentrisme étant lié au niveau d'instruction. Cette notion est devenue le principal facteur d'opposition entre la gauche et la droite. Parallèlement, les Français demandent plus d'autorité et ont le sentiment qu'ils sont moins bien dirigés, mais l'individualisme et le libéralisme culturel ne cessent de gagner du terrain dans les esprits en raison du renouvellement des générations selon DERVILLE. [...]
[...] Seuls les citoyens sympathisants de l'extrême gauche, ou de l'extrême droite continuent à accepter ces notions d'après l'auteur. Pour A. BENOIST, cette évolution est intéressante, car elle témoigne du discrédit des termes droite et gauche qu'elle a été rapide dix ans et que la notion a vu le jour en France au 18e siècle ce qui semble paradoxal. Pour lui, cet effacement est dû au fait que les concepts sont traités tantôt par la gauche, tantôt par la droite et il ajoute que face à diversification des partis au sein de ces deux pôles, ces notions perdent de leur pertinence. [...]
[...] Selon l'auteur, tout semble se jouer sur le type de consultation et la conjoncture. On retient trois facteurs favorisant la participation : la prévision d'un scrutin serré, la pertinence de l'enjeu et la dichotomisation du choix. À l'inverse, un facteur favorise l'abstention : il s'agit des cas où des forces politiques appellent au boycott comme en 1969 ou 1988. Pour CLANCHE, les abstentionnistes sont aussi une réserve toujours présente, dotée d'un fort pouvoir réactif en cas d'urgence comme on l'a observé en 2002 lors du deuxième tour opposant J.CHIRAC à J-M LE PEN. [...]
[...] Aux catholiques pratiquants (en majorité à droite) on oppose les non pratiquants et les sans religion, à gauche. Mais certains remettent en cause ce modèle déterministe et préfèrent le modèle rationaliste, comme LAVAU. Il évoque un consommateur sur le marché électoral qui serait instruit et ferait ses choix selon les enjeux. Selon une enquête, entre 86 et des électeurs sont passés de gauche à droite ou l'inverse. Or la même année, une enquête démontre que la volatilité électorale est due à une faible insertion économique et politique. [...]
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