L'Amérique juive, Pierre-Antoine Cousteau, les insoumis, États-Unis, civilisation américaine, Europe nazie, fascisme, lobbys juifs, auteur, Allemagne nazie, propagande anti-juive
L'extrait est tiré de l'Amérique juive, un essai paru en 1942 dont l'auteur est un journaliste d'extrême-droite, Pierre-Antoine Cousteau, le frère du célèbre océanologue, dans lequel le polémiste nous décrit les États-Unis comme un état qui a échoué à évoluer vers l'antisémitisme et le fascisme alors qu'il possédait toutes les qualités pour le faire. Sa plaidoirie s'inscrit dans un contexte particulier : l'Europe est sous la coupe de l'Allemagne nazie, mais le Reich allemand commence à faiblir : la Wehrmacht piétine en URSS avant de briser son élan dans la bataille de Stalingrad, laquelle sonne le glas des ambitions allemandes en Russie. Avec Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, l'Allemagne a déclaré la guerre aux États-Unis, dont la puissance économique inquiète Hitler qui redoute l'ouverture d'un deuxième front à l'Ouest. La France est un pays divisé et, en particulier dans la zone occupée, la propagande anti-juive est intense, portée par des groupuscules collaborationnistes très actifs. C'est donc dans ce contexte que s'inscrit l'essai de Cousteau, paru aux Éditions de France, avec un objectif politique affiché : convaincre l'Amérique de la nécessité d'arrêter la guerre contre l'Allemagne et d'unir ses forces avec celles des nazis contre la menace juive.
[...] Une manière de mettre en avant l'inutilité de la guerre entre les deux nations d'en appeler à une reprise en main du peuple américain, c'est vraisemblablement lui que Cousteau appelle à devenir « l'insoumis », afin de revenir à la table des négociations et envisager une alliance avec l'Allemagne hitlérienne. Pour ce faire, Cousteau déroule un argumentaire en 3 points que nous proposons de détailler dans ce travail : d'abord, il analyse la proximité culturelle entre le Nouveau et l'Ancien continent, une proximité qui se retrouve, selon l'auteur, dans un antisémitisme partagé. [...]
[...] ] « s'obstinaient à conserver le rituel bouffon » [ . ] (p.89). L'époque a changé, Cousteau suggère que le fascisme est le produit d'une modernité que les hommes du Klan ne sont pas en même de comprendre, l'organisation est née au XIXe et elle n'a pas opéré son entrée dans la modernité : « si l'ère des chemises de couleur commençait, celle des fantômes était close » (p.89). Le père Coughlin, pourtant brillant orateur, n'est pas non plus épargné, lui aussi est le produit de la « sous-culture » américaine : « trop d'attitudes théâtrales, trop de pirouettes foraines, pas assez de consistance dans sa doctrine » (p.93). [...]
[...] Les banques sont entre leurs mains, « les Baruch, les Loeb, les Warburg, les Rothschild » (p.91), les universités et les lieux de la haute-culture où on « instaurait sournoisement une sorte de numerus clausus » (p.93). Rien n'échappe à leur influence. A partir de là, l'Amérique va connaître ses véritables martyrs. Cousteau en présente deux : d'une part James True, un homme d'affaires fondateur d'un journal antisémite, qui subit une répression en bonne et due forme de la part de Roosevelt, soumis à la botte des juifs. [...]
[...] L'Amérique juive - Pierre-Antoine Cousteau (1942) - Les insoumis L'extrait est tiré de l'Amérique juive, un essai paru en 1942 dont l'auteur est un journaliste d'extrême-droite, Pierre-Antoine Cousteau, le frère du célèbre océanologue, dans lequel le polémiste nous décrit les États-Unis comme un état qui a échoué à évoluer vers l'antisémitisme et le fascisme alors qu'il possédait toutes les qualités pour le faire. Sa plaidoirie s'inscrit dans un contexte particulier : l'Europe est sous la coupe de l'Allemagne nazie, mais le Reich allemand commence à faiblir : la Wehrmacht piétine en URSS avant de briser son élan dans la bataille de Stalingrad, laquelle sonne le glas des ambitions allemandes en Russie. [...]
[...] Non, Cousteau le dépeint avant tout comme un personnage naïf qui engage toute la bonne volonté du monde, en 1916, en partant en direction de l'Europe pour convaincre les nations belligérantes de stopper la guerre : « la guerre lui paraissait une monstrueuse idiotie [ . ] Quel affreux gaspillage de vies et de richesses . Alors, naïvement, Ford s'était imaginé qu'il lui suffirait de paraître, et de tenir aux combattants un discours raisonnable : « voyons, vous êtes fous, rentrez chez vous . [...]
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