Albert Otto Hirschman (né le 7 avril 1915 à Berlin) est un économiste américain de formation. Ses recherches pluridisciplinaires rendent difficile sa classification dans une discipline, il a contribué à des domaines divers tels que l'économie, les sciences politiques ou la sociologie. Auteur de nombreux ouvrages, il a notamment publié en France : "Les passions et les intérêts", "Bonheur privé, action publique", "Un certain penchant à l'auto subversion" et "Défection et prise de parole".
En 1985, suite à la réélection présidentielle de Reagan, un groupe d'étude mené par la Fondation Ford est mis en place afin de réagir face aux multiples critiques élaborées par les milieux conservateurs et néoconservateurs. En effet, ces derniers en étaient venus à la conclusion que l'Etat providence était en crise. Ce comité est donc chargé d'effectuer un examen approfondi de l'ensemble du dossier en rapport avec les régimes de retraite, des dispositions de protection et d'assistance sociales. Les membres de ce comité doivent faire part de leurs conclusions sur la crise de l'Etat providence sous forme d'une déclaration publique.
L'élaboration de ce groupe d'étude conduit un de ses membres, Albert Otto Hirschman, à élargir cette analyse dans son ouvrage deux siècles de rhétoriques réactionnaires. L'ouvrage de Hirschmann s'inscrit dans un contexte historique particulier, face à la montée des conservateurs aux Etats-Unis, l'auteur, qui lui appartient au courant progressiste, va s'intéresser à la rhétorique des conservateurs et va tacher d'analyser les différents arguments des conservateurs.
[...] Ensuite, il a l'impression que l'objectif d'Hirschman était surtout de contrecarrer les conservateurs et les néo-conservateurs. Ce à quoi on peut objecter que l'objectif premier de Hirschman était bel et bien de contrecarrer la poussée réactionnaire qu'a vu naitre les Etats-Unis. On peut assi observer qu'Hirschman s'attache également à analyser le discours progressiste en lui adressant les mêmes critiques qu'aux réactionnaires. [...]
[...] Hirschman quant à lui est dans une tout autre démarche. Il ne va pas opposer les arguments progressistes aux réactionnaires. Il va seulement partir de l'examen des arguments des réactionnaires, leur simple raisonnement pour tâcher de montrer qu'au final tout ça ne tient pas debout. Il va presque tenter de se mettre à la place des réactionnaires, on peut donc dire que le meilleur moyen de désarçonner un adversaire et donc de réfléchir comme lui et démontrer tout simplement que son propos ne tient pas, la logique de son argument ne tient pas. [...]
[...] Pourtant, ces deux thèses sont fort différentes. Celle de l'effet pervers est toujours utilisée de la même façon, presque comme un réflexe; elle touche au domaine de la croyance par l'intermédiaire de la mauvaise Providence et conçoit le monde comme sensible à la moindre action humaine ; enfin, l'action progressiste à laquelle elle se rapporte est considérée comme venant d'une bonne intention (les acteurs ignorant seulement les dégâts qu'elle était susceptible de causer). Contrairement à cela, la thèse de l'inanité est plus souple d'emploi ; elle touche à la science dans le sens où elle conçoit le monde comme étant régie par des lois rigoureuses. [...]
[...] Selon eux, l'élargissement du suffrage ne sert à rien et il existe une loi scientifique qui le prouve : toute société est et restera de toute façon divisée en deux couches (gouvernants/gouvernés pour Mosca, élite/non-élite pour Pareto). Ainsi, il n'y a pas de différence entre démocratie, oligarchie, puisque le rapport dominants/dominés est toujours présent. Le suffrage universel est donc inutile, car le vote est impuissant à changer la structure réelle du pouvoir et la répartition des revenus sera toujours la même . [...]
[...] Tous les arguments foireux y passent: jouer sur la peur classique de tout ce qui a trait de près ou de loin avec le socialisme aux Etats unis en accusant Obama de vouloir soviétiser la santé, accuser le gouvernement de mettre en danger la santé des patients Un Républicain, John Boehner, a même parlé d'un plan qui conduirait à euthanasier les plus vieux! Au coeur du débat: le danger que représenterait l'irruption de la gestion publique dans le système de santé. Tout en jurant, bien sûr, qu'ils désirent eux aussi fournir une couverture santé à prix raisonnable à tous les Américains. II. Mise en perspective A. [...]
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