Turquie et ses réformes démocratiques

Thèmes abordés

Turquie, géopolitique, constitution laïque, réformes démocratiques, droits civils

Résumé du document

La Turquie est un pays d'environ 78 millions d'habitants, en constante mutations profondes que ce soit au niveau national qu'international.
Ces dernières années, l'Etat a lancé de vastes réformes démocratiques dont l'abolition de la peine de mort en 2002, la mise en place de l'enseignement de la langue kurde dans les écoles turques, l'interdiction de la torture dans les commissariats, la levée de certains tabous (génocide arménien), la réforme de la Constitution, ainsi que des réformes des droits civils de ses citoyens. Le pays est peuplé de 99% de musulmans sunnites et de 1% de musulmans chiite mais avec une constitution laïque.

Extraits

[...] Turquie L a Turquie est un pays, d'environ 78 millions d'habitants, en constante mutations profondes que ce soit au niveau national qu'international. Ces dernières années, l'Etat a lancé de vastes réformes démocratiques dont l'abolition de la peine de mort en 2002, la mise en place de l'enseignement de la langue kurde dans les écoles turques, l'interdiction de la torture dans les commissariats, la levée de certains tabous (génocide arménien), la réforme de la Constitution, ainsi que des réformes des droits civiles de ses citoyens. [...]

[...] Défense : membre de l'Otan depuis 1952, allié militaire important étant donné sa position géographique stratégique (Moyen Orient, Méditerranée, Russie) Cependant, la Turquie se heurte à des blocages au niveau de ses relations diplomatiques avec l'UE : la problématique avec la Grèce et le partage de la Mer Egée pour les prospections pétrolières), la question avec Chypre et son indépendance et division en 2 parties (Nord : République Turque de Chypre du Nord (autoproclamée mais non reconnue par l'ONU), et Sud : République Grecque) Malgré les réformes démocratiques entamées par la Turquie dans un souci de convergence aux critères d'adhésion à l'UE, son partenaire demeure cependant sceptique quant à leur application au sein du pays. Il en est de même pour les critères économiques qui demeurent encore loin de ceux exigés par l'Europe. A L'Est, les enjeux de la Turquie sont bien différents et se qualifieraient plutôt d'économiques. [...]

[...] De plus, un intérêt supplémentaire viendrait jouer en faveur de la Turquie et de ses ambitions européennes : la sécurité énergétique européenne. Avec une augmentation croupissante des tensions UE-Russie, et une augmentation vertigineuse des prix du pétrole due aux tensions avec l'Iran, La Turquie pourrait faire profiter la zone Europe, de ses partenariats stratégiques avec les pays producteurs et voisins. Dans cette logique, cela pourrait atténuer de façon considérable les tensions croissantes au Moyen-Orient. Les tensions UE-Russie dues essentiellement à la question de l'ingérence occidentale dans le dossier syrien mais aussi dans celui iranien, créant ainsi de nouvelles tensions futures avec la Chine. [...]

[...] On remarque par ailleurs que le monde a observé un déplacement de centre de gravité vers l'EST, dans les affaires économiques et diplomatiques, avec une focalisation accrue sur la région du Moyen-Orient, accordant ainsi à la Turquie, le statut de pivot géopolitique régional. On peut s'attendre sans aucun doute, que la situation s'accentue dans cette région du globe, dans les années à venir, de part la conjoncture économique et financière internationale actuelle. Il en va de la survie des économies de plusieurs nations du monde, en l'occurrence des pays occidentaux. La Turquie, dans ce contexte, connait une croissance et un développement économique financier tout simplement remarquable. [...]

[...] Plusieurs faits tendent à confirmer cette nouvelle politique. D'un point de vue de la géographie naturelle : les fleuves Tigre et Euphrate prennent leurs sources en Turquie. Auparavant les multiples projets de barrages en amont avaient créées des tensions entre les pays voisions (Syrie et Irak) pour des questions d'approvisionnement en eau suite à ces barrages. Afin d'apaiser ces tensions, le pays a lancé à titre d'exemple, projet barrage en 2010, dénommé projet de l'amitié, dans la province turque de Hatay (revendiquée par Damas) sur le fleuve Orontes. [...]