La politique culturelle chinoise en Afrique : travail de synthèse d'équipe devra être produit et devra tenir compte des principaux arguments de la thèse adverse à celle défendue dans le débat, afin de produire une
analyse nuancée.
[...] Cette politique de soft-power vis-à-vis de l'Afrique s'appuie sur les leviers traditionnels du développement de la consommation de l'industrie culturelle (ici, chinoise) notamment de la production audio-visuelle et intellectuelle (films, télévision, essais). Parallèlement, cette politique de soft power de la Chine vis-à-vis de l'Afrique constitue, sur bien des aspects, un mode de développement intéressant pour de nombreux pays africains. En effet, le modèle de développement chinois est, sur le plan de l'efficacité économique, un modèle dont pourraient s'inspirer les pays africains. [...]
[...] Dans ce contexte, si cette politique culturelle peut sembler positive sur le court terme, son application dans des proportions excessives sur le long terme pourrait avoir des effets négatifs notamment sur les modalités de développement économique mais aussi politique de ces pays. [...]
[...] Ainsi, des mouvements de résistance, manifestation apparaissent face aux implantations économiques, culturelles chinoises, comme par exemple au Sénégal ou en Zambie. De même, la Chine connaît des difficultés dans les dictatures (Guinée Equatoriale), les Etats plus corrompus (Angola). Dans ce contexte, la politique culturelle chinoise, si elle apparaît comme « soft » sur le plan culturel, apparaît parfois comme autoritaire sur le plan économique, pouvant participer à la déstabilisation de l'organisation politique de ces pays. A titre de conclusion, il est possible de considérer que la politique culturelle chinoise en Afrique apporte un nombre intéressant de perspectives pour les pays de ce continent, notamment en tant qu'un fort degré de coopération pourrait renforcer leurs économies au travers de l'élévation du niveau d'étude mais aussi de la création de coopérations économiques. [...]
[...] Ainsi, si la politique culturelle chinoise en Afrique revêt des aspects très variés dont il est nécessaire de mesurer les implications, forcément nuancées, pour les pays africains, il semble parallèlement nécessaire de préciser que cette politique ne peut être perçue que dans le cadre plus large de la politique d'influence générale mise en place par l'Etat chinois. La politique culturelle chinoise en Afrique repose sur trois axes importants. Premièrement, la multiplication des échanges universitaires, ensuite le développement du mandarin dans les pays africains et de la connaissance de la culture chinoise, enfin, du développement de relations entre les institutions locales et les institutions culturelles chinoises et africaines. [...]
[...] Parallèlement, il est également possible de considérer que le développement de l'influence culturelle chinoise en Afrique soit un frein au développement et à la solidification des démocraties encore fragiles de ce continent. Ainsi, la Chine, dans sa capacité culturelle à proposer un contre-modèle aux démocraties européennes notamment qui pourraient faciliter un modèle économique et politique plus éloigné des standards européens. Ce changement de paradigme pourrait encore renforcer, dans un contexte de resserrement des liens entre la chine et les dirigeants africains notamment par le biais des jumelages, la corruption déjà forte dans ces pays. [...]
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