Repentance, classe intellectuelle, Afrique, collectivité française, mea culpa
Heureusement de nombreux chercheurs profondément attachés à l'Afrique se départissent des attitudes moutonnières qui alimentent une forme de pensée unique appauvrissante. Il est urgent de réagir aux discours d'auteurs qui, bien souvent, n'ont qu'une connaissance lointaine des réalités africaines et se permettent de donner des leçons, de distribuer les bons et les mauvais points, en voulant faire adhérer la collectivité française toute entière à un douteux mea culpa.
[...] En confondant plusieurs champs d'analyse, plusieurs espaces et temporalités, ils brouillent la perception (p.216) Argument 2 : Les réalités africaines sont souvent perçues au travers de prismes déformants : celui de notre propre histoire et du poids de la population immigrée d'origine africaine coloniale qui est un acteur désormais à part entière de la vie politique et de l'évolution de la société française. Les indigènes de la République revendiquent à la fois leur spécificité et une meilleure intégration. Les débats autour de l'intégration, du modèle français et de ses limites, qui se lisent dans la ghettoïsation communautaire dans des banlieues à l'urbanisme déshumanisant, interfèrent avec les jugements portés sur l'histoire coloniale. [...]
[...] N'est-ce pas un signe des difficultés qu'éprouve la classe intellectuelle à se projeter dans l'avenir ? Référence bibliographique : Pourtier Roland L'Afrique noire au crible de la mémoire coloniale Hérodote, n°120, La Découverte, 1er trimestre 2006. But : Retracer, la colonisation et surtout la post-colonisation ainsi que les conséquences des différents écrits, idéologies et cultures qui en découlent. Problématique : L'époque s'abîme dans la repentance si ce n'est dans l'autoflagellation. N'est-ce pas un signe des difficultés qu'éprouve la classe intellectuelle sa partie bruyante tout au moins à se projeter dans l'avenir ? [...]
[...] L'appropriation de l'Afrique par l'Europe s'est souvent accompagnée, dans un premier temps, d'une négation de l'historicité propre des sociétés africaines. (p.220) Critique : Ce texte est intéressant dans le sens où il touche à un aspect important de nos sociétés actuelles : les conséquences que certains courants idéologiques peuvent avoir sur des cultures et modes de vie. L'aspect dual entre tradition et modernité nous amène d'autant plus à réfléchir, sur nos appartenances sociales et culturelles, ethniques et historiques : entre devoir de mémoire et regard sans tabou (p.215). [...]
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