Vatican, époque contemporaine, géopolitique, influence, religion catholique, relations internationales, modernité, Francis Bacon, Friedrich Nietzsche, Hans Morgenthau
La cité État du Vatican, avec ses 44 hectares de territoires enclavés dans Rome, près de 600 citoyens officiels (ayant la citoyenneté vaticane) et ses 238 résidents permanents, est le plus petit état du monde, tant par sa superficie que par sa démographie. Pourtant, le Vatican ainsi que son chef et représentant, le souverain pontife, sont des acteurs incontournables des relations internationales, dans l'histoire passée, mais aussi dans une époque plus contemporaine.
[...] Il ne s'agit ici que des premières origines historiques de la pensée moderne occidentale. La modernité s'est ensuite formée sur plusieurs siècles, transformant les sociétés, les hommes et les institutions. De ce mouvement de l'histoire, on va extraire trois mouvements de pensée, que sont la rationalité, le relativisme et l'individualisme, et qui ont mené selon nous, à une notion particulièrement moderne, à laquelle le Vatican doit s'adapter en Occident : la notion de sécularisation. Le Saint Siège doit adapter sa diplomatie à cette sécularisation, notamment parce que celle-ci touche aussi bien les hommes que les états envers qui il l'exerce. [...]
[...] En plus de ce rôle directement pratique, de nombreuses ONG catholiques ont un statut consultatif auprès des organisations internationales comme l'ONU. Ainsi l'on peut voir sur le site officiel des Nations Unies que: « L'ONU reconnaît l'importance du partenariat avec la société civile, parce qu'elle fait progresser les idéaux de l'Organisation et qu'elle appuie ses efforts ». On peut dire que les ONG catholiques se font les relais du message de l'Eglise, en parallèle de la politique officielle du Vatican. [...]
[...] Les réactions à la publication de l'Encyclique ont d'ailleurs été nombreuses. On peut citer notamment celle du directeur exécutif du programme pour l'environnement des Nations Unies (PNUE), Achim Steiner, qui considère à l'époque que l'encyclique « tire une sonnette d'alarme qui ne résonne pas seulement auprès des catholiques, mais aussi des autres habitants de la planète. Science et religion s'entendant sur un point : il faut agir maintenant ». Au delà de ces méthodes institutionnelles de diplomaties, on peut considérer que le Vatican exerce une influence, en partie grâce au concept de soft power qu'avait défini le professeur américain Joseph Nye. [...]
[...] Il ne s'agit alors plus seulement de jouir de biens matériels, mais d'instaurer et de tenter de faire respecter une justice transcendante, ordonnée à un bien objectif. Cette idée thomiste du bien commun, a été perpétué dans la tradition catholique, et se retrouve aujourd'hui dans la doctrine sociale de l'Eglise qui constitue un recueil des points abordés par les papes successifs, en ce qui concerne les questions sociales et politiques. On trouve dans la DSE une idée du bien commun comme étant une défense des droits naturels de chacun, en tant que créature à l'image de Dieu. [...]
[...] Une homélie peut alors se transformer en message politique adressé à la communauté internationale. Finalement, on peut dire que le Vatican a une diplomatie et des intérêts uniquement liés à l'idée qu'il se fait du bien de l'homme et des sociétés (ou du bien commun). Beaucoup d'autres sujets sont très importants dans les interventions sur la scène internationale de la part du Saint Siège. C'est le cas de la défense de la famille traditionnelle, de la promotion du concept de subsidiarité dans les sociétés ou encore de l'écologie. [...]
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