En 1990, le Liban sort de plus de quinze années de guerre civile, et a vu son territoire devenir le théâtre d'affrontements dépassant le cadre de cette guerre civile; le conflit interne est en effet intimement lié à son contexte proche-oriental, où se mêlent le conflit israélo-arabe, le problème des réfugiés palestiniens, la montée de l'intégrisme religieux et le poids des découpages coloniaux. La Syrie a fait du Liban une sorte de protectorat. D'autre part, les récents événements montrent que l'avenir du Liban est indissociable du règlement de la question palestinienne et plus largement du conflit israélo-arabe.
L'analyse de la situation du Liban est complexe et doit tenir compte d'intérêts stratégiques, politiques, sécuritaires et économiques. Notre but, dans le cadre de ce travail, n'est pas de retracer toute l'histoire politique de l'Etat libanais, bien que très intéressante. Cependant, un bref rappel des faits historiques permet de mieux comprendre l'environnement politique du Liban. Ensuite, nous tenterons de voir pourquoi le Liban a été et est encore sous "la tutelle" de puissances étrangères, que ce soit la pays frère, la Syrie, ou bien les organisations supranationales, comme l'Organisation des Nations unies (ONU). Enfin, dans une dernière partie, nous observerons les moyens mis en place par l'ONU pour contenir les troubles qui agitent le Liban, malgré l'échec relatif de son déploiement dans les années 1980. Nous verrons également comment l'intervention de la communauté internationale s'accompagne d'une volonté politique libanaise de regagner la souveraineté de son Etat en proposant ses propres solutions
[...] Nous verrons également comment l'intervention de la communauté internationale s'accompagne d'une volonté politique libanaise de regagner la souveraineté de son Etat en proposant ses propres solutions. Préface Avant d'étudier le sujet exposé en introduction, il apparaît opportun de présenter succinctement la composition sociale du Liban, ainsi que les "principaux" mais non exhaustifs - évènements qui ont marqué ce pays. Après la Première Guerre mondiale qui met fin à la domination turque, le Liban est placé sous mandat français. Celui-ci expire le 22 Novembre 1943 avec la déclaration de l'Indépendance. [...]
[...] Il a le droit de dissoudre la Chambre des députés, à la demande du Président de la République, si le Parlement ne s'est pas réuni pour une session ordinaire ou extraordinaire durant un délai d'un mois malgré deux convocations successives, ou s'il renvoie l'ensemble du budget dans le but de paralyser l'action du Gouvernement. mais il ne peut recourir à la dissolution une deuxième fois pour les raisons qui ont motivé la première dissolution. Lorsque le Président de la République assiste à une réunion du Conseil des Ministres celui-ci se tient sous sa présidence. Le Conseil des Ministres se réunit régulièrement dans un siège qui lui est propre. Le quorum légal de la réunion est fixé aux deux-tiers de ses membres. Le Conseil adopte ses résolutions par consensus, sinon par le vote. [...]
[...] Pour la première fois depuis le Pacte de 1943, le Pays de Cèdres désire installer une politique d'indépendance et choisir ses propres solutions. Le 2 mars 2006, les composantes de la classe politique libanaise, représentée par quatorze dirigeants, ont entamé, un dialogue national. Il s'agit de trouver une solution à la crise politique que traverse le pays, et ce pour la première fois depuis la guerre civile, sans la présence de modérateurs ou tuteurs étrangers. Les questions les plus importantes sur lesquelles les Libanais toutes tendances politiques et appartenances communautaires confondues cherchent à définir une position commune concernent l'enquête internationale sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre, les relations avec la Syrie et le désarmement du Hezbollah. [...]
[...] D'autre part, sa présence au Liban lui permet de conserver sa liberté d'action face à Israël. Jusqu'en 2005, la Syrie contrôle l'armée libanaise et les moukhabarat (les services de renseignements), tandis que ses troupes conservent dans la capitale et ailleurs des positions visibles. Un apaisement troublé par des pressions extérieures Depuis les années 1990, le seul problème qui agite alors la classe politique libanaise favorable au régime syrien est celui de l'antipathie avérée entre le chef de l'Etat et le Premier ministre, Rafic Hariri. [...]
[...] Mais le principal facteur de déstabilisation reste le conflit israélo- palestinien. En dépit de l'accord de Taëf qui imposait le désarmement des milices, le Hezbollah n'a pas désarmé afin de faire face à l'occupation israélienne. Il a su créer autour de lui une certaine unanimité en tant que mouvement de résistance, en se distinguant d'autres partis libanais moins puissants. Sans adhérer à son idéologie islamiste, les Libanais, lassés des incursions répétées de l'armée israélienne, ont soutenu et respecté "le parti de Dieu". [...]
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