La réforme de l'ONU, du système onusien plus généralement part du constat simple que l'Organisation créée en 1945, sous l'égide des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale n'est plus à même de remplir les missions qu'elle s'était fixées, en raison de transformations profondes du système international. Pour traiter donc à la fois de ce qui a déjà été fait, de l'opportunité de réformer demain, à moyen terme, à long terme, nous étudierons le sujet de façon thématique en nous appuyant sur les différents rapports des Nations Unies autour de la réforme engagée en 1997
[...] Or, si l'ONU semble plus efficace dans son action en faveur du développement que dans ses opérations de maintien de la paix, il n'en demeure pas moins que le système des agences de l'ONU nécessite lui aussi des réformes. Mais celles- ci doivent s'inscrire dans la durée, pour être, selon les mots de Kofi Annan un processus, pas un évènement. , une révolution tranquille I / Dans le système actuel existent de profonds blocages Le système souffre de freinages et d'inerties Un problème récurrent de ressources La réticence de certains États à payer leur quote-part d'un budget déjà réduit (cf. [...]
[...] A long terme donc, il faudra trouver le moyen d'obtenir de tous les Etats le versement des contributions auxquelles ils se sont engagés, à moyen terme, c'est la mise en place d'un fonds d'avance renouvelable qui pallie aux difficultés. Celui-ci aura un montant initial de 1 milliard de dollars au maximum et sera alimenté par des contributions volontaires. Le Secrétariat réalise des emprunts sur ce fond sur la garantie qu'il obtient des Etats qu'ils verseront leurs contributions à une date donnée. Un tel système existe désormais pour faire face aux dépenses urgentes comme les Opérations de la Paix. [...]
[...] Un tel organe permettrait certainement d'améliorer le fonctionnement et le déploiement des opérations de paix. Sa constitution n'est pas évoquée dans le rapport, afin d'éviter un refus frontal des membres permanents qui semble presque inévitable, mais de larges développements sont consacrés aux moyens à la disposition du siège et du département des opérations de maintien de la paix qui pourraient remplir des fonctions analogues. On y découvre les ressources ridiculement limitées des Nations unies (une dizaine de fonctionnaires chargés de l'appui opérationnel et logistique à 27.000 soldats sur les quatre continents . [...]
[...] Les mandats donnés aux opérations de paix en sont un exemple frappant. Le rapport Brahimi décrit les processus propres aux opérations de paix qui accentuent cette tendance à l'ambivalence : souvent le mandat et les détails fondamentaux d'une opération sont abordés dans les premières phases des pourparlers de paix, auxquels l'ONU n'est pas toujours partie. Il est en effet fréquent de voir un ou plusieurs des membres permanents s'impliquer plus avant que les autres dans la résolution d'un conflit, et mettre en place des forums spécifiques ou seront débattues les options pour la paix (groupes de contact, clubs divers, G7+ ) Les solutions qui sortent de ces forums alternatifs sont ensuite déposées devant le Conseil qui souvent ne peut que les "ratifier", sans les modifier. [...]
[...] IV / LE RENFORCEMENT DU SYSTEME ONUSIEN L'ONU a été fondée à un moment où la principale menace était celle d'une troisième guerre mondiale. À l'heure actuelle, cette perspective s'est éloignée tandis que se sont compliqués les problèmes de sécurité. Les conflits ont évolué : ils sont non seulement de plus en plus souvent internes aux États, mais surtout de plus en plus liés à des questions sociales et économiques. En effet, on assiste à une mondialisation - transversalité et transnationalité des problématiques - de l'économie et avec elle des problématiques politiques et en particulier de sécurité. [...]
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