Rôle, acteurs non étatiques armés, évolution, violence, scène internationale nouvel autoritarisme
Max Weber a laissé une large empreinte dans la théorie des relations internationales pour ce qui est du rôle de l'entité étatique. En effet, dans son ouvrage Le Savant et le politique, le sociologue et économiste allemand définit l'Etat moderne par le monopole de la violence physique légitime. Autrement dit, l'Etat se réserve l'exclusivité du recours à la violence et banni par conséquent son usage privé. Presque cent ans après les discours de Weber à l'Université de Munich, peut-on toujours parler de monopole ? Les récentes évolutions de la scène internationale tendent à remettre en cause ce postulat notamment si l'on considère l'ascension des acteurs armés non étatiques. On entend par cette notion tous les acteurs disposant d'un arsenal militaire plus ou moins important, qui agissent indépendamment de l'autorité étatique. Ce sont les milices, les combattants de liberté, les rebelles, les terroristes, les révolutionnaires, les bandes armés, les trafiquants ou les mafias pour ne citer qu'eux. Nous pouvons dès à présent nous rendre compte de la diversité de ces acteurs, certains ont des objectifs idéologiques ou politiques, d'autres cherchent à contrôler un territoire, à renverser un gouvernement ou à s'enrichir, certains sont de réels groupes organisés alors que d'autres sont éphémères. Bien que leurs objectifs soient variables, tous sont en conflit armé avec un ou plusieurs Etats et ou avec d'autre acteurs non étatiques.
[...] Les Etats en perte de légitimité et de capacités cèdent peu à peu leur monopole de la violence physique aux acteurs armés non étatiques. Que ce soit les FARC en Colombie ou les Tigres Tamouls au Sri Lanka, ces groupes ont réussi dans le passé à contrôler leur Etat et à développer des activités criminelles. L'Afrique est durement touchée par ce phénomène, à cause des nombreux conflits alimentés par les GANE, ce continent est paralysé par une nouvelle forme d'autoritarisme non étatique. [...]
[...] De nombreuses résolutions et conventions internationales ont été adoptées sur les divers sujets (sur le terrorisme, le trafic de drogue, d'armes ou de diamants). Le problème persiste aussi car les conflits sont la plupart intra étatiques et donc normalement du ressort des autorités nationales. Toutefois, les initiatives et moyens de lutte mis en œuvre sont très inégaux en fonction des Etats. Les groupes illégaux jouent, de surcroît, du manque de coopération interétatique en franchissant les frontières et en s'installant dans les territoires dépourvus d'autorité légale. [...]
[...] Le second élément constitutif du contexte particulier dans lequel se développe le CTC est la globalisation. Ce phénomène va ainsi développer les motivations économiques parmi les acteurs en présence sur la scène internationale : les groupes criminels organisés et les terroristes (ou les groupes avec but politique). Ceci va être une des bases de la convergence entre les deux catégories de groupes. A partir de ce constat, la criminologue détermine 5 phases de convergences, ce qu'elle modélise sur une échelle : Crime-Terror Continuum : Tracing the interplay between Transnational Organised Crime and Terrorism”, Tamara MAKARENKO, Global Crime, Volume Février 2004, P. [...]
[...] Depuis une vingtaine d'années, des acteurs non étatiques de la sécurité internationale se sont développés. Selon Pierre Conesa7, il y a trois types de groupes : 1. la privatisation de la violence naît de la fragmentation de certaines luttes de libération ayant perdu leur logique politique : guérillas dégénérées» ; Voir l'annexe 2 Groupes armés non étatiques : violences privées, sécurités privés CONESA Pierre, Revue Internationale et Stratégique P ; 157 à les groupes d'autodéfense fondés avec l'accord de l'Etat incapable d'assurer ses fonctions régaliennes. [...]
[...] Les zones de non droit, une situation chaotique B. La communauté international et les Etats en perte d'influence face à une menace d'une nature nouvelle Conclusion 2 INTRODUCTION Max Weber a laissé une large empreinte dans la théorie des relations internationales pour ce qui est du rôle de l'entité étatique. En effet, dans son ouvrage Le Savant et le politique le sociologue et économiste allemand définie l'Etat moderne par le monopole de la violence physique légitime. Autrement dit, l'Etat se réserve l'exclusivité du recours à la violence et banni par conséquent son usage privé. [...]
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