Le Moyen-Orient jouit d'un très riche passé culturel, historique et religieux. Héritier de l'Empire Ottoman et Perse, il est avant tout une terre multiculturelle et multiethnique. Foyer des trois religions monothéistes, le Moyen-Orient est une terre de pèlerinages et de croyances : La Mecque et Jérusalem en sont ses haut-lieux. Son histoire s'est écrite au gré des migrations de populations, des naissances et des disparitions de religions, de la création ou de la défection de communautés ethniques et culturelles... Pour autant, le « Moyen-Orient » comme entité spatiale est un concept relativement récent, inventé au début du XXe siècle par les britanniques. Dès lors, on regroupe les territoires qui s'étendent de l'Empire Ottoman jusqu'à l'Empire des Indes sous le terme de Moyen-Orient. Les britanniques souhaitaient en effet marquer une délimitation entre le « joyau de la couronne », Empire des Indes, et l'Asie Centrale alors aux mains des Russes. Aux enjeux stratégiques traditionnels d'ordre politique et géographique vient également s'ajouter ceux d'ordre économique et religieux. Au cours des conflits de ces dernières décennies (Guerre Froide, Première et Deuxième Guerre du Golfe), cette région du monde regorgeant de ressources naturelles s'est trouvée au milieu de toutes les tergiversations. De plus, depuis les attentats du 11 septembre 2001, le Moyen-Orient n'est plus seulement représenté comme étant le « coeur de l'Islam » mais aussi comme le foyer du terrorisme international que combattent les Occidentaux par tous les moyens. Berceau des trois religions monothéistes, c'est pourtant l'islam qui est aujourd'hui la religion reine du Moyen-Orient. Par ce fait, les principes et les traditions découlant de l'islam sont devenus préceptes inviolables entrainant un sentiment d'appartenance entre les croyants. C'est ici que rentre en jeu la notion d'identité, forme d'adhésion à une tradition de quel ordre que ce soit, à la cime d'un lien social indéfectible entre des personnes se voulant membre d'une communauté. Mahomet, à Médine, avait formulé le concept de l'Umma dans le but d'unifier ses adeptes mecquois et médinois au sein d'une communauté religieuse. L'identité ne s'apparente pas seulement à la religion mais peut aussi prendre la forme d'une adhésion à une nation. Concept développé au XIXe, notamment par Ernest Renan durant sa conférence Qu'est-ce qu'une nation ?, la nation se veut dépassement des divergences ethniques, linguistiques, religieuses. L'identité religieuse au Moyen-Orient est-elle facteur de cohésion nationale ou au contraire érode-t-elle le sentiment d'appartenance à une nation ?
Le Moyen-Orient est le produit d'un processus historique complexe et de la coexistence de multiples identités religieuses. Pour autant, l'identité religieuse fut longtemps considérée comme le ferment de la nation au sein des différents Etats. Cependant, la religion représente un obstacle à l'établissement d'Etat-nation au Moyen-Orient (...)
[...] Or, cet héritage a longtemps été négligé et rejeté par les Turcs alors entièrement tournés vers leur identité musulmane. Ce nouveau nationalisme turc prend forme grâce à la politique de l'idéologie Kémaliste, basée sur les principes de Mustafa Kemal Atatürk, Premier Président de la République de Turquie à partir de 1923. La Révolution Kémaliste se réclamait de la Révolution Française. Le principe Républicain s'y traduisait par un transfert de l'État multinational ottoman vers l'établissement de l'État nation turc débouchant par la suite sur une identité nationale de la Turquie moderne. [...]
[...] L'histoire de christianisme au Moyen-Orient est une suite de scissions et de réconciliations. Dès le Ve siècle, on compte trois grands courants au sein des Églises chrétiennes «d'Orient» : les Eglises indépendantes du pouvoir papal, les Eglises orthodoxes et les Eglises catholiques. La véritable scission de l'Eglise en Orient s'opère en 451 lors du concile de Chalcédoine rendant compte du caractère dual de la nature du Christ : il est à la fois vrai Dieu et homme véritable. Rome et Constantinople acceptent d'emblée cette thèse chalcédonienne. [...]
[...] Fichte dans son Discours à la nation allemande. Elles s'éloignent dès lors du modèle établi par Ernest Renan dans sa conférence de 1882 dans laquelle il considère le sentiment national comme un culte des ancêtres et la nation comme un principe spirituel Ces nouvelles nations sont donc conformes à la vision allemande, basée sur la race, la langue, la religion et le sol : la race s'apparente à l'arabisme (le mouvement prend de l'ampleur à partir de 1945), la langue est l'arabe, la religion, l'islam et le sol se rapporte au territoire décolonisé. [...]
[...] Cependant, si les décideurs israéliens espéraient utiliser l'OLP comme agent de sécurité, cet espoir s'est avéré irréaliste, principalement parce que l'éthos de violence contre Israël entretenu par les groupes de résistance islamiques s'est révélé un instrument de mobilisation efficace de la société palestinienne. L'escalade prolongée de la violence entre Israël et les Palestiniens depuis octobre 2000 a réduit l'écart entre les groupes islamiques et les groupes laïques. Bien que seul un petit nombre des plus violentes attaques menées par les Palestiniens contre Israël ait résulté d'une coopération entre factions, la violence contre Israël, approuvée par les valeurs et les idées de l'islam, s'est avérée aussi puissante et efficace que jamais. [...]
[...] Concept développé au XIXe, notamment par Ernest Renan durant sa conférence Qu'est-ce qu'une nation la nation se veut dépassement des divergences ethniques, linguistiques, religieuses. L'identité religieuse au Moyen- Orient est-elle facteur de cohésion nationale ou au contraire érode-t-elle le sentiment d'appartenance à une nation ? Le Moyen-Orient est le produit d'un processus historique complexe et de la coexistence de multiples identités religieuses. Pour autant, l'identité religieuse fut longtemps considérée comme le ferment de la nation au sein des différents Etats. Cependant, la religion représente un obstacle à l'établissement d'Etat-nation au Moyen-Orient. I. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture