Quelle est et quelle peut être la place du tiers-monde dans la vie internationale ?

Thèmes abordés

Tiers-monde, vie internationale, solidarité internationale, pays du Sud, sécurité, politique, défi social, défi économique, ONU Organisations des Nations Unies

Résumé du document

Le terme tiers-monde est une expression qui a été utilisée pour la première fois par Alfred Sauvy en 1952 pour évoquer, selon Patricia Buirette-Maurau, les problèmes des pays pauvres en référence aux revendications formulées par les tiers États à la veille de la Révolution française en 1789. Tout comme la bourgeoisie dans la France prérévolutionnaire, les États du tiers-monde revendiquent le droit de participer aux décisions. Pour ce faire, les États du tiers-monde constituent dans les années 1960 le mouvement des non-alignés dans le but de constituer un bloc solide, capable de se faire entendre sur la scène internationale, face aux blocs déjà constitués dont les leaders sont les États-Unis et l'Union soviétique.

Extraits

[...] Il ne faut pas rendre aux français leurs colonies. Ce serait de la folie de leur laisser des points stratégiques importants ». En outre, l'autre objectif de ces pays est de hausser le niveau de leur économie et ainsi, d'améliorer le niveau de vie de leurs populations. D'où la nécessité de mener une action commune qui a connu la construction de sa fondation à Bandung. B - Les déterminants de la solidarité du tiers monde En 1955, la conférence de Bandung en Indonésie, sera le théâtre d'une espèce de répétition générale d'un hymne sur le thème : « pauvres de la terre unissez-vous ». [...]

[...] Si aujourd'hui le nombre de ces conflits tend à baisser, il n'en reste pas moins que ceux-ci ont contribué à fragiliser davantage des Etats à peine constitués. Cette instabilité, qu'elle ait une origine politique ou économique, affecte l'élaboration et la mise en ?uvre des politiques de développement, notamment ceux qui ont pour objectif de fournir à une population de plus en plus nombreuse les services sociaux de base. La fourniture par les Etats du tiers monde de ces services sociaux de base est d'autant plus importante et urgente que près des trois quarts de la population de ces Etats est très jeune. [...]

[...] En guise de conclusion, la perspective de constituer ou de redevenir un groupe à l'influence et à l'efficacité avérée au niveau international passerait aussi par l'émergence d'un leadership continental à même de susciter l'adhésion la plus grande par un discours structuré et des actions cohérentes. BIBLIOGRAPHIE Ouvrages : - BUIRETTE-MAURAU Patricia, La participation du tiers-monde à l'élaboration du Droit International, Paris, LGDJ, 1983. - BRAILLARD Philippe & REZA-DJALILI, Mohammed Tiers Monde et Relations Internationales, Fribourg, Masson, 1984. - DOLLFUS Olivier, La Mondialisation, Paris, Dalloz, 2006. - JOUVE Edmond, Tiers Monde et Vie Internationale, Paris, Les Cours de Droit, 1973. - NAY Olivier, Globalization, Paris, Dalloz, 2008. [...]

[...] De ce point de vue, on peut observer que les pays émergents semblent montrer la voie. En effet, confrontés aux mêmes problèmes que la grande majorité des Etats du tiers monde, ces pays ont su tirer le meilleur parti de leurs ressources en s'intégrant à l'économie mondiale marquée par le libéralisme. Les pays émergents (BRICS, Mexique, NPI) semblent porter en eux les indices d'un développement alternatif en comparaison du modèle occidental qui n'est pas nécessairement le plus indiqué pour les pays culturellement différents42. [...]

[...] Cet appel remonte donc au début des années 1960 considérées comme la période d'émancipation des pays sous-développés ainsi que celle de la quête d'une reconnaissance internationale. Depuis la création de la CNUCED, l'économiste Raul Prebish dans ses argumentaires sur la nécessité de création des structures adaptées pour un meilleur développement ne manqua pas d'en évoquer l'importance. Puis au fil du temps les revendications se firent presqu'en sourdine jusqu'au premier choc pétrolier en 1973. Ce dernier eut son importance dans l'ordre économique international car il donna aux pays sous-développés un sentiment de puissance. [...]