Ce document est une aide à la rédaction de mémoire. Il s'agit de la rédaction complète et intégrale du chapitre deux d'un mémoire (la partie sur les limites) qui porte sur la nouvelle politique africaine du Maroc au profit de l'affirmation l'intangibilité de ses frontières sahariennes.
Titre : Opportunités et limites de la politique diplomatique et économique africaine du Maroc : grandes lignes et cas du Sahara occidental.
Problématique : En quoi la politique africaine du Maroc, si elle lui permet un nouveau rayonnement diplomatique et économique à l'échelle régionale, se trouve-t-elle limitée par les faiblesses structurelles d'une Afrique encore instable, et en quoi le cas du Sahara occidental impacte-t-il l'image et illustre-t-il l'ambiguïté de cette politique ?
Plan proposé pour la partie I afin que la partie II prenne son sens :
I- Les outils de stratégie extérieur du Maroc qui semble essentiellement concentrée sur le continent africain
1) La corrélation entre proximité culturelle et religieuse et partenariat économique
a. Le levier économique comme appui fondamental de la politique marocaine en Afrique
b. La diplomatie culturelle et religieuse ; vers une politique d'influence ?
2) Le cas du Sahara occidental : entre « question interne » et répercussions internationales
a. De la décolonisation à l'annexion, éléments de compréhension de la spécificité de l'acquisition du Sahara occidental par le Maroc
b. La stratégie marocaine face à un débat qui dépasse ses frontières : une diplomatie d'apparence face à une question jugée interne
[...] Le Maroc pourrait certes avoir le réflexe d'investir, justement, dans le secteur manufacturier pour le relancer : mais il devrait résoudre toutes ces équations, ce qui nécessiterait des coûts importants sans garantie de succès. Le frein des inégalités au sein de la population pèse tout aussi fortement : dans nombre de régions du monde (en Asie notamment) le développement d'une classe moyenne et la croissance se sont auto-soutenus, par les moyens pour une nouvelle population de consommer ses propres produits. [...]
[...] Des scénarios incertains, voire périlleux, dans une région sous tension Le statu quo et l'incertitude permanents quant à cette région posent cependant des problèmes de taille, d'abord de par les tensions qui la dépassent. En premier lieu, il est un symbole du caractère irréconciliable de la brouille entre Rabat et Alger, la réouverture même de la frontière maroco-algérienne étant conditionnée à un règlement du conflit. Plus au sud, la Mauritanie, également frontalière avec les zones contrôlées par le Polisario, adopte également une politique frontalière relativement peu stricte, alors que la RASD est trop faible pour établir la sienne, et que le Maroc ne la contrôle pas. [...]
[...] Nous avons déjà démontré la multiplicité de ces causes, entre faiblesse structurelle (des états, des assurances, des acteurs économiques africains). En toute objectivité, il est vrai que des investissements économiques, dans une région aussi peu stable économiquement, comportent des risques majeurs. Le Maroc se trouve donc confronté à un dilemme : prendre des risques, qui au final pourraient impacter sur sa propre économie, pas exceptionnellement prospère non plus ; ou ne conserver qu'un engagement symbolique dans l'économie africaine, certainement rageant quant on songe à sa proximité qui aurait du en faire un partenaire naturel et privilégié. b. [...]
[...] Son retour acté en 2018 dans l'organisation a constitué cependant un aveu d'échec. Après un temps d'attente, en effet, le reste du continent n'a en toute légitimité (puisqu'ayant accepté de facto la situation tout en gardant la porte ouverte) pas attendu le retour du Maroc pour, au contraire, multiplier progressivement les résolutions concernant tant le Sahara que les problèmes africains en général. Il s'est agi pour le Maroc d'années perdues qui auraient pu être mises à souder des alliances, et qui ont donné au contraire l'image d'un pays prêt à interrompre sine die la coopération continentale pour la seule divergence d'un conflit territorial qui, quoi qu'on en pense, a des conséquences qui dépassent le cadre interne. [...]
[...] De la même manière que l'UA et l'UMA se trouvent également empêchées de mettre en place des initiatives en ce sens. La situation géostratégique actuelle rendrait donc urgente la détermination d'une solution. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui justifie, pour le Maroc, que le Sahara reste marocain : une population de moins de un million d'habitants serait, selon Rabat, incapable de préserver son intégrité territoriale dans un état presque aussi vaste que le Maroc lui-même et principalement désertique. Alors qu'on a vu en 2012-2013 à quelle vitesse un état beaucoup plus fort tel que le Mali a failli tomber entre les mains de groupes terroristes, le Sahara occidental représenterait une cible de choix pour les groupes terroristes, qui pourraient de là déstabiliser toute la région, sahélienne comme nord-africaine – l'on pourrait remettre cependant ce point de vue en cause, arguant qu'une réelle coopération africaine autour d'un état indépendant, fut-il faible, ne serait pas forcément moins viable qu'une zone de friction en plein Sahara comme aujourd'hui. [...]
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