Nous allons dans un premier temps essayer de retracer l'histoire de la mondialisation avec quelques dates clées et essentielles de celle-ci.
Ce phénomène n'est pas nouveau ; en effet, il est vrai que depuis toujours l'Homme est confronté à cet acte qui est « l'échange ». C'est un acte qui est conscient, volontaire, spécifiquement humain ; l'Homme peut difficilement survivre seul. De plus, selon le théorème HOS , l'échange est basé sur le fait qu'il y a une inégalité dans les facteurs de production. L'échange est donc le moyen d'empêcher la disparition des individus, qui peut être mortelle pour lui. Ce phénomène est donc en perpétuelle croissance depuis l'arrivée de l'Homme sur terre : cela a commencé avec le troc, puis le trafic et enfin le commerce.
Cependant nous nous attacherons au sens plus récent de la mondialisation qui se caractérise par plusieurs facteurs : notamment le libre-échange, mais aussi le flux de capitaux et d'informations, ainsi que par la mobilité internationale des personnes. Ce phénomène apparut vers 1820. La fin du 19ème et le début du 20ème siècle, ainsi que la seconde moitié du 20ème siècle ont été les périodes de plus forte croissance soutenue de l'histoire mondiale.
Nous pouvons voir une forte internationalisation des économies à partir du 19ème siècle. La Grande-Bretagne fut la première à entrer dans l'ère de l'industrialisation et du libre-échange. Ricardo, économiste du 19ème siècle, avec sa théorie des avantages comparatifs prône pour le libre-échange en s'élevant contre les Corn Law . Et ce fut Peel en 1846 qui finit par les abolir. Ce courant fut suivi ensuite par l'Allemagne en 1834 avec la signature de l'accord du Zollverein.
En 1860, la France signe un traité de libre-échange avec la Grande-Bretagne afin de réduire les droits de douanes.
En outre, les Etats-Unis restent assez protectionnistes jusqu'au milieu du 19ème siècle.
Le courant libre-échangiste est donc remis en cause à la fin des années 1870 et le protectionnisme est rétabli dans la plupart des pays.
Ainsi, jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale, selon l'économiste Paul Bairoch, « le protectionnisme est la règle et le libre-échange, l'exception ».
Cependant, entre 1800 et 1939, le volume des échanges s'est accru. En effet, entre 1800 et 1913, celui-ci est multiplié par cinquante. Cette croissance tend à la multiplication des échanges, tant sur le plan économique que sur la création d'organisation à caractère plus sociale afin d'établir une certaine unité entre les pays et de promouvoir les échanges afin de régler les différends commerciaux entre les nations.
Depuis 1945, à l'initiative des Etats-Unis, relayé par la plupart des pays industrialisés puis par les grandes institutions internationales (FMI , OMC , OCDE , GATT , Banque Mondiale,…), le libre-échange est devenu une norme.
Depuis la fin des années quarante, la plupart des pays font donc le choix du libre-échange. Notamment en 1945, Roosevelt, avant sa mort envisage la création de l'OIC, afin de promouvoir les échanges et de régler les différends commerciaux entre les nations.
En vue de scinder au mieux cette opération, un premier accord, le GATT est signé en 1947 par 23 pays représentant 80 % du commerce mondial de l'époque qui vise à réduire les tarifs douaniers.
A partir de cette date beaucoup d'autres accords furent signés en vue de faciliter les échanges entre les pays. En 1993, une dernière négociation conduit à la constitution de l'OMC. De par l'extension du libre-échange et la libre circulation des capitaux, on assiste donc à un développement des FMN . Ces dernières sont à l'origine des flux d'IDE . Un IDE s'inscrit prioritairement dans une logique déductive et non financière. Il s'agit de la création ou de l'acquisition d'une entreprise à l'étranger et du réinvestissement sur place des bénéfices des filiales.
En conclusion, la multinationalisation des firmes est un facteur déterminant de la mondialisation. Et elle le serra d'avantage si la libéralisation des IDE s'intensifie au cours des années à venir.
[...] Et voir ainsi en quoi la mondialisation est-elle d'essence américaine ? François Perroux[11] Perroux note qu'une domination ne rejette pas l'économie de marché et au contraire elle peut apporter des effets d'entraînement. En effet, la mondialisation de l'économie, principalement dirigée par les Etats-Unis, montre que la libéralisation des échanges et l'institutionnalisation des organisations mondiales ont des effets bénéfiques pour les pays, et notamment pour les PED[12]. Nous pourrons voire ces effets au cours de notre avancée dans les démarches entreprises. [...]
[...] Pour certains auteurs, la mondialisation va enrichir les cultures ; naîtra alors une culture cosmopolite, universaliste, pas uniforme mais au contraire beaucoup plus variée car elle puise constamment dans la diversité des cultures. Ex : - Certaines productions cinématographiques (Le seigneur des anneaux, Harry Potter). - La restauration (McDonald's). - L'habillement (Zara, Levi's). - Les jeux vidéo (Pokémon). - Les meubles (Ikéa). - Les cosmétiques (L'Oréal). Il est notable, à travers ces quelques exemples, que, de plus en plus, les populations du monde partagent de nombreux éléments de leurs modes de vie. [...]
[...] Un IDE s'inscrit prioritairement dans une logique déductive et non financière. Il s'agit de la création ou de l'acquisition d'une entreprise à l'étranger et du réinvestissement sur place des bénéfices des filiales. En conclusion, la multinationalisation des firmes est un facteur déterminant de la mondialisation. Et elle le serra d'avantage si la libéralisation des IDE s'intensifie au cours des années à venir. Problématique Le processus dit de mondialisation a toujours existé : car depuis toujours les humains ont été exposés à l'acte d'échange. [...]
[...] Peut-on dire définir alors la mondialisation comme une emprise hégémonique américaine ? On définit par le terme emprise la domination non seulement morale, mais aussi intellectuelle ; c'est un processus qui se traduit par sa pleine ascension. Les Etats-Unis peuvent être considérés aussi comme hégémonique, dans le sens où ils exercent un pouvoir prépondérant, dominateur sur les autres Etats. On note dans ce cas là une certaine suprématie américaine Dans notre démarche, nous garderons, premièrement, bien à l'esprit que cette mondialisation que nous faisons commencer en 1800, n'a pas du tout évolué de manière rectiligne ni dans l'évolution des échanges ni dans ses structures. [...]
[...] Cette mondialisation n'est-elle pas une américanisation du monde ? Quels sont alors les effets de celle-ci, plus particulièrement sur les pays en développement ? Il y a un poids énorme des Etats-Unis dans cette mondialisation En effet, les définitions de celle-ci sont largement anglo-américaines. Le pouvoir, l'influence sont essentiellement américaines. Les capitaux appartiennent essentiellement aux FMN Yankee. Toutes les organisations telles que l'OMC, le FMI, la Banque Mondiale et les institutions internationales tendent d'instaurer une unité afin de faciliter le commerce international. [...]
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