Il semble nécessaire de s'interroger dans un premier temps sur les facteurs internes à la base du développement de la puissance égyptienne sous la présidence de Nasser, d'analyser les ambitions de cette dernière et la concrétisation de celles-ci, à savoir pouvait-on réellement parler de leadership égyptien sous Nasser? Puis, dans un second temps, en admettant que l'Egypte Nassérienne soit parvenu à établir un certain ordre régional, il convient d'analyser, à la suite de l'éviction égyptienne de la politique moyen-orientale de par la signature d'un accord de paix avec Israël, quelles puissances vont parvenir à se dégager, et d'analyser notamment la quête de puissance de la Syrie d'Asad et de l'Irak de S. Hussein, et comment leur volonté d'unité arabe vont au contraire diviser la région
[...] L'organisation du parti maintient l'idéal unitaire, même si la branche syrienne s'oppose à d'autres comme notamment avec celle de l'Irak. En Syrie, la direction du parti est assurée par une direction régionale qui se trouve en théorie, mais en fait, sous totale dépendance d'un conseil national de commandement réputé incarner les aspirations unitaires de la nation arabe. A partir de 1963, ceux sont les "régionalistes" (par opposition aux "nationalistes" favorables à un dessein arabe), qui affirment progressivement leur domination sur la politique intérieure. [...]
[...] Le 22, Nasser ferme le détroit de Tiran à la navigation israélienne. Malgré cette montée de l'épreuve de force provoquée par elle, l'Egypte ne cherche pas le conflit militaire se sachant affaiblie par sa campagne au Yémen. Elle cherche plutôt à amener Israël à la table des négociations. Mais la guerre est devenue inévitable et le 5 juin, Israël lance l'offensive. Les alliances militaires arabes se mettent en place mais les divisions sont criantes et en moins d'une semaine, c'est la déroute des armées égyptienne, jordanienne et syrienne. [...]
[...] En 1971, une délégation de Moscou est reçue au Caire par le nouveau chef d'Etat. Cette visite aboutie, le 29 mai, sur un traité d'amitié et de coopération, assurant la poursuite des livraisons militaires à l'Egypte. Pour Sadate, ce traité constitue un moyen de faire pression sur les Etats-Unis et sur Israël. En 1972, l'URSS refuse d'augmenter l'aide apportée à l'Egypte. Moscou se rapproche des pays arabes rivaux comme l'Irak, la Syrie ou la Libye ce qui achève de marginaliser la politique égyptienne. [...]
[...] Il est bientôt rejoint par la Jordanie alors que l'Egypte, de son côté compte sur le soutien financier de l'URSS. Les combats s'enlisent ce qui pousse Nasser à négocier avec Faysal qu'il rencontre à Alexandrie en septembre 1964. Les deux parties s'entendent sur le principe d'une neutralisation du Yémen mais cette décision n'est pas respectée. Un second accord est trouvé en août 1965 mais les parties yéménites refusent l'arrangement. Finalement, Nasser et Faysal parviennent à s'entendre lors du 4ème sommet arabe qui se tient à Khartoum fin août 1967 : les forces égyptiennes seront retirées. [...]
[...] Sayigh, Gulf crisis: why the arab regional order failed?”, in Internationals Affairs, Winter 1992 Vol (1991) J. Lorenz, Egypt and the Arabs: Foreign policy and the search for national identity, (Westview Press: Boulder), p 67 à 101 Sénat français, Rapport d'information n°51 fait par MM. Serge Vinçon, André Dulait et André Rouvière, au nom de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées à la suite d'une mission effectuée du 12 au 17 septembre 2000 en Syrie Annexe 1 Annexe 2 P. Moreau-Defarges, Relations internationales 1 : Questions régionales, p 117 P. [...]
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