Depuis plus de 30 ans l'exportation des problèmes politiques du monde arabe bien au – delà des frontières des pays musulmans, particulièrement au travers de la montée du terrorisme, pose des problèmes grandissants de sécurité dans le monde.
Le 11 Septembre fut le point d'orgue de cette prise de conscience, jour où l'inconcevable se produisit.
Les Etats Unis découvraient qu'ils pouvaient être victime d'une déclaration de guerre et d'une attaque de grande envergure sur leur propre territoire, en plein New York .
Le monde ce jour là changea et chacun comprit que la crise du moyen Orient nous concernait tous, en particulier pour préserver la sécurité de nos territoires.
Les américains optèrent pour la manière forte en déclarant la guerre à l'Irak , ce pays stigmatisant à leur yeux l'expression "du mal". Guerre qui déclencha dans le monde de très fortes critiques, notamment de la France, la Russie et l'Allemagne.
L'administration Bush élabora à partir de ce moment un grand projet de réforme pour un Moyen Orient élargi , un Greater Midlle East. Cet ensemble comprend une vaste zone allant du Maroc au Pakistan, en passant par la Turquie, l'Arabie Saoudite, l'Afghanistan et Israël.
L'idée a été inspirée par quelques intellectuels conservateurs tels que William Kristol, Bernard Lewis, et David Horowitz. Inspiré par certains de ses conseillers et indirectement par Lewis, le Président Bush a acquis la conviction que c'est bien au Moyen Orient qu'est censée se jouer la partie géopolitique principale, car c'est là que se trouvent la conjonction de régimes autoritaires, de réseaux terroristes et d'armes de destruction massive, et c'est là que convergent les préoccupations de l'ensemble des acteurs américains.
[...] Ces intérêts étaient de deux ordres. D'une part, il s'agissait d'assurer au monde occidental la livraison ininterrompue de la manne pétrolière. C'était là tout le sens de l'alliance nouée en 1945 entre Franklin Roosevelt et Abdelaziz Ibn Séoud : le premier garantissait militairement la sécurité du royaume tandis que le second s'engageait à assurer l'approvisionnement en pétrole de l'économie américaine et à réguler le prix des hydrocarbures sur le marché mondial. Que le système saoudien repose sur une interprétation particulièrement rigoriste de l'islam, que l'Etat fasse l'objet d'une appropriation familiale, que les droits de l'homme y soient allégrement bafoués : tous ces aspects n'ont guère posé de problème aux Américains durant plus d'un demi-siècle. [...]
[...] Par exemple ce qui ressort le plus des sondages précédemment évoqués c'est que désormais les personnes les plus admirées dans le monde arabe sont celles qui défient les Etats-Unis La question que l'on peut alors se poser est de savoir si ce projet bâti sur le modèle occidental est adapté à ces pays. CHAPITRE II le modèle occidental est-il adapté pour ces pays ? " Les Etats-Unis ont adopté une nouvelle politique, une stratégie offensive pour la liberté au Moyen-Orient. [...]
[...] Malheureusement les dérapages ne sont évités à l'image des déclarations perçues au Maghreb comme offensantes que le Président du Conseil Italien Berlusconi portant sur la comparaison des civilisations. Le climat paraît être à la crispation et à la montée des incompréhensions. Bien que le Proche-Orient soit relativement éloigné d'un point de vue géographique par rapport au Maghreb, celui-ci représente une préoccupation majeure des populations et des intervenants politiques maghrébins. Le problème palestinien perpétuel est vécu de manière vivace dans tout le Maghreb. [...]
[...] Vient ensuite la visite du premier ministre marocain A. Youssoufi à Madrid en Juillet, suivie d'une visite d'Etat officiel du souverain marocain en Espagne en septembre 2000. Malheureusement les relations entre les deux capitales se crispent de nouveau en 2001 du fait du problème de l'immigration clandestine, de la pêche, du trafic des stupéfiants (cannabis) ainsi que la position espagnole par rapport à la question du Sahara occidental très importante pour les marocains. Malgré la multiplication des visites ministérielles dans les deux capitales, l'année 2001 voit se développer les incidents et les tensions diplomatiques, ce qui a débouché sur le rappel par les autorités marocaines de leur ambassadeur à Madrid en octobre 2001. [...]
[...] On le voit : le fait que la plupart des régimes amis aient été de nature autoritaire, avec des militaires intervenant très activement dans la vie politique, n'a guère empêché les Américains de chercher à s'en faire des alliés. La désintégration de l'Union soviétique n'a pas conduit les Etats-Unis à remettre en question cette orientation : ils ont préféré opter pour la stabilité, se contentant de demander à tous les Etats arabes de s'engager dans le processus de paix arabo-israélien. En revanche, ils n'ont exigé d'eux aucune réforme sur le plan intérieur. [...]
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