Si vous pensez coton, thé et riz quand vous pensez à l'Inde alors repensez-y encore. Maintenant, l'Inde représente le monde des services! Bien sûr, l'Inde arrive à un moment clef de la mondialisation et surtout dans les services où elle dispose d'avantages comparatifs comme une main œuvre qualifiée abondante et des pôles de compétitivité déjà reconnus internationalement. L'Inde affiche en 2005 un taux de croissance de 6.6%, mais va-t-elle, réussir à le maintenir pour émerger progressivement comme une superpuissance économique au côté de la Chine ? Le pays s'appuie sur son principal atout qui est une population active et nombreuse mais surtout bien formée. Plus d'un milliard et demi d'habitants en 2050 vont constituer un atout considérable sur cette planète vieillissante. Cependant, on assiste à un paradoxe, comment l'Inde va y faire face, par rapport à son système éducatif qui ne pourra peut être pas être absorbé avec un PIB consacré à l'éducation de 3.7% ? Or, au niveau économique et même au niveau des entreprises, on constate une main d'oeuvre de plus en plus qualifiée et des technologies plus avancées.
Par ailleurs, depuis dix ans, l'expansion du commerce mondial s'explique par la croissance de l'activité des économies émergentes. Brésil, Russie, Inde et Chine apportant sur le marché un faible coût de la main d'oeuvre a pesé sur l'économie des pays de l'OCDE, en entraînant des délocalisations. Cette pression continue à se maintenir en raison du surplus de main d'oeuvre disponible. Si nous jetons un regard sur le marché, beaucoup de gens croient que pour le vingt-et-unième siècle, ce sera la Chine le leader. Mais elle a déjà transformé la donne économique mondiale, et ne sera pas la seule. L'Inde possède une économie à fort potentiel pour concurrencer voir dépasser la Chine à long terme. Depuis près d'un siècle, les USA ont été la plus grande économie dans le monde avec des développements. Pour 2025, les économistes nous annoncent l'Inde comme une future puissance avec des infrastructures digne de la supporter. Mais elle doit faire face à ses priorités : soutenir la croissance actuelle, atteindre son taux de croissance annuelle et simplifier ses barrières à l'entrée pour développer davantage ses activités.
L'Inde est assurément une grande puissance. Mais comment peut-on apprécier la réalité de cette puissance ? Quelle place va assumer l'Inde dans cette nouvelle donne mondiale ? La notion de puissance, selon Serge Sur, renvoie à la « capacité d'influencer les autres, par l'exemple ou par la pression, et de peser sur les questions internationales en les posant et en leur apportant une solution ». Au regard de cette définition, l'Inde, au moins depuis 1947, s'est effectivement construite politiquement et économiquement dans un souci d'indépendance digne d'une puissance. A l'heure de la mondialisation, elle s'est ouverte au reste du monde en rompant avec une politique de fermeture qui lui garantissait son autonomie, et cherche davantage à devenir un acteur incontournable du jeu économique et politique. Quels sont les ressorts d'une telle conversion dans un contexte international, à la fois dominé par les Etats-Unis et en pleine concurrence avec d'autres acteurs émergents comme la Chine? En même temps, l'Inde peut-elle s'affranchir de son statut de « grande puissance de 430 millions de pauvres » (M-C. Smouts) ? Pourquoi la croissance indienne ne réduit telle pas plus rapidement sa pauvreté ?
Le monde qui vient sera autant indien que chinois. L'Inde sera bientôt un acteur clef du jeu planétaire. L'économie indienne suscite depuis quelques temps des oppositions entre un océan de pauvreté et des grands centres tertiaires à vocation mondiale. Cet ensemble est en pleine transition. L'Inde figure actuellement au cinquième rang mondial par son PIB en incluant l'Union Européenne, tout en affichant une croissance de 6% par an. Quels défis et adaptations cela engendre pour l'Inde ? Allons-nous donc assister à l'émergence progressive d'une super puissance aux côtés de la Chine ? Quelle place assumera l'Inde dans cette nouvelle donne géoéconomique du monde?
[...] C'est que, précisément, les services publics sont le grand point faible de l'économie indienne. Partout sévissent des pénuries dans les secteurs de l'eau, de l'assainissement, de l'électricité, des routes, de l'éducation, de la santé. Par exemple, certaines villes moyennes n'ont l'électricité que quelques heures par jour, et les grandes villes souffrent de coupures chroniques et environ des habitants de Madras ne sont pas reliés au réseau de distribution d'eau. Mais une grande part de ce déficit résulte du fait que de la consommation électrique n'est pas facturée, voire volée. [...]
[...] Le schéma de développement indien est clair : la création de richesse n'implique pas, comme pour la Chine d'ailleurs, la répartition. La faible réduction de la pauvreté absolue en dépit de l'accélération de la croissance tient à une conjugaison d'au moins trois facteurs : faible création d'emplois, inégalités géographiques et inégalités sociales. Le premier facteur est le ralentissement de l'agriculture avec un emploi qui stagne à 191 millions de personnes et une croissance de production qui recule de chaque année. [...]
[...] L'Inde s'engage à ne pas autoriser les Tibétains à entreprendre des activités anti- chinoises sur son territoire. La Chine va pouvoir, par les relations commerciales, contrôler l'accès au Tibet par le Sikkim, emprunté jusqu'ici par les candidats à l'exil. Conclusion L'émergence de l'Inde comme économie dynamique en phase de rattrapage prend progressivement le relais de son image traditionnelle de pauvreté de masse. Apparemment, les conditions semblent réunies pour que le pays maintienne dans les prochaines décennies sa trajectoire de croissance aux côtés de la Chine. [...]
[...] Par ailleurs, depuis dix ans, l'expansion du commerce mondial s'explique par la croissance de l'activité des économies émergentes. Brésil, Russie, Inde et Chine apportant sur le marché un faible coût de la main d'œuvre a pesé sur l'économie des pays de l'OCDE, en entraînant des délocalisations. Cette pression continue à se maintenir en raison du surplus de main d'œuvre disponible. Si nous jetons un regard sur le marché, beaucoup de gens croient que pour le vingt-et-unième siècle, ce sera la Chine le leader. [...]
[...] Une autre différence majeure avec la Chine est la déformation sectorielle de la structure du PIB. La part du secteur primaire chute du double alors que la part dans le secondaire double, mais à un niveau deux fois plus faible qu'en Chine où la déformation s'est produite pendant la période maoïste. Les services voient en revanche leur part passer de 28 à 35% du PIB indien entre 1951 et 1999 alors qu'ils stagnaient en Chine à 24% pour ne rattraper leur retard qu'en 1990. [...]
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