Le Moyen-Orient, c'est-à-dire les pays de la péninsule arabique et du Golfe Persique, auquel certains rattachent l'Afghanistan, se trouvent aujourd'hui au cœur de la géopolitique mondiale. C'est en Arabie qu'est né l'islam, c'est au Moyen-Orient que se trouvent les villes saintes de l'islam (La Mecque pour tous, Nadjaf, Karbala, Meched pour les chiites), mais c'est aussi en Arabie que s'expriment les formes les plus extrêmes de l'islam (wahhabisme), avec des dérives allant jusqu'au terrorisme (Ben Laden est saoudien). Après avoir longtemps soutenu l'expression des extrémismes islamiques, après les attentats du 11 septembre 2001, les pays de la région ont dû clarifier leur position sous la pression des Etats-Unis, sans toutefois se couper de leur population.
Dans un monde assoiffé d'hydrocarbures, et où la production va décroître après le peak oil (probablement après 2015), c'est dans le golfe Persique que se trouvent les plus vastes gisements, et surtout les plus grandes réserves, pétrole surtout (57 % des réserves mondiales), mais aussi gaz (40 % des réserves mondiales). L'accès à ces énergies est donc à la fois nécessaire au monde et notamment aux Etats-Unis qui consomment à eux seuls 27 % des hydrocarbures de la planète chaque année, et menacé par les évolutions politiques et religieuses des pays de la région.
A ces facteurs qui font de la région un foyer de tension potentielle, s'en ajoutent d'autres qui en ont fait une poudrière, et donc un lieu incontournable de la géopolitique mondiale : le non-règlement du problème palestinien, et la présence de forces américaines d'occupation en Irak.
[...] L'Arabie saoudite se porte garante de la pérennité de la dynastie régnant à Bahreïn, les Al Khalifa. Un pont a été construit qui relie l'île à l'Arabie et permettrait le cas échéant une rapide intervention saoudienne - Le Yémen, longtemps ennemi de l'Arabie saoudite Le roi Abdelaziz Ibn Saoud, fondateur de l'Arabie aurait déclaré avant sa mort: bonheur du royaume réside dans le malheur du Yémen” . (Da Lage, page 126) En 1934, une courte guerre contre le Yémen permet à l'Arabie d'accroître son territoire (l'Assir devient saoudien, par le traité de Taïf en mai 1934). [...]
[...] - Avec le Qatar les relations ont longtemps été tendues. Jusqu'en 1939 Ibn Saoud revendique la plus grande partie du Qatar possession saoudienne dans le passé. Lors de la guerre du Golfe, les Saoudiens demandent à pouvoir déployer des troupes au Qatar; méfiant l'émir du Qatar refuse. A la suite d'un incident frontalier en 1992, un nouvel accord frontalier est conclu en décembre 1992. - Pour l'Arabie saoudite le Bahreïn apparaît comme l'équivalent de Hongkong pour la Chine: différent mais utile. [...]
[...] Pour garantir la liberté internationale de navigation, les forces navales américaines, françaises, italiennes et hollandaises sont alors envoyées dans le Golfe Persique. L'Irak continue d'exporter son pétrole par oléoducs, vers la Turquie ou vers l'Arabie saoudite via le Koweït (deux pays qui sont alors ses alliés). De là le pétrole est chargé sur des tankers. - En 1986, l'Iran s'empare du terminal irakien de Fao et menace les champs de Bassora En 1986 l'Iran réussit à s'emparer du port irakien de Fao et menace Bassora dans le Chatt el Arab. Cette offensive menace une partie des champs pétroliers irakiens. [...]
[...] Le wahhabisme considère que livré à lui-même l'homme cède à ses mauvais penchants. C'est donc le contrôle social qui doit éviter ces dérives. Les images (photos, cinéma, etc.) sont interdites, la danse, le chant aussi; la télévision est cependant tolérée, le roi Fayçal ayant montré l'intérêt d'un tel média pour la diffusion de l'islam. Les antennes paraboliques qui permettent de recevoir des chaînes étrangères sont théoriquement interdites. L'alcool est interdit. Mais en fait la contrebande fait rage. Des milices de volontaires (mouttawayn) se chargent de veiller au respect du dogme. [...]
[...] Par ailleurs l'Irak, l'Iran et la Libye, trois pays riches en pétrole étaient aussi classés dans l'axe du mal selon La Maison. Le contentieux avec Saddam Hussein faisait de l'Irak la meilleure cible. La victoire sur Saddam Hussein, l'occupation de l'Irak permettent aux États- Unis de sécuriser leur approvisionnement pétrolier, mais à condition que la situation irakienne permette d'exporter son pétrole. Or actuellement l'oléoduc du nord vers la Turquie est la cible sans répit d'attentats à la bombe et ne fonctionne que sporadiquement, quand il fonctionne. [...]
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