Ce mémoire met en avant les risques auxquels sont confrontés aujourd'hui les pays du sud avec une séparation de plus en plus nette entre nord et sud. Après avoir étudié l'émergence des sud, le mémoire se recentre sur les rapports nord/sud avant d'ouvrir une 3ème partie beaucoup plus contemporaine sur les rapports nord / sud depuis les années 90
[...] Les négociations en cours (Doha round) ont l'avantage d'inscrire les pays du Sud dans un processus commun de mondialisation. Les pays du nord dominent les débats mais reste que les règles s'imposent à eux et les obligent à accepter les décisions de l'ORD et à faire des concessions les négociations commerciales : une alternative à la dépendance ? Les modalités de négociations à l'OMC sont soumises à de nombreuses contraintes défavorables aux pays pauvres : Les pays du sud ne disposent pas des compétences humaines et des ressources financières suffisantes pour tirer partie de toutes les possibilités de l'OMC. [...]
[...] La quasi totalité de ces pays fait l'objet de classifications internationales qui les rangent dans des catégories à risque ou spéculatives Les grands organismes internationaux de rating (Standard&Poors ) publient des notes sur ces pays. Certains pays sont si pauvres qu'ils ne peuvent se payer les services des grandes entreprises internationales d'audit. La classification traditionnelle des régimes politiques est largement dépassée. Par exemple, la catégorie pays autoritaires regroupe tout et n'importe quoi. Théocraties, régimes militaires, d'accaparation familiale (Irak sous Saddam), démocraties tutélaires (démocratie qui survit sous l'aile de l'armée. cf. Turquie), autoritarismes paternalistes (Côte d'Ivoire sous Houphouët-Boigny). Le modèle démocratique occidental s'est répandu partout. [...]
[...] De type politique : L'APD contribue à alimenter la mauvaise gouvernance. Elle est devenue l'enjeu majeur de la prédation des élites corrompues qui l'ont transformée en prébende et détournée de ses objectifs. Si l'aide continue à être considérée comme nécessaire par les pays bailleurs, il semblerait qu'elle soit un obstacle au développement. c. De type économique : Lorsque dans certains pays l'aide représente plus de 50% des recettes de l'Etat et plus des 2/3 des investissements de cet Etat. L'aide devient la principale ressource financière et continue à entretenir et prolonger l'artificialité de ces Etats. [...]
[...] Il y a donc un éclatement de la catégorie des pays du sud. L'expression pays du tiers monde ou pays en développement se construit par cercles concentriques allant des pays les plus misérables de la planète et les plus marginalisés dans le commerce international à de nouveaux pays leaders fortement intégrés voire dominants dans les échanges mondiaux. Le sud, c'est tout ce qui n'est pas membre de l'OCDE. Cette incertitude de la définition conduit à mettre ensemble pays démocratiques et pays autoritaires, l'Inde et la Chine, des Etats voyous (Rogue states) tels que le Zimbabwe, la Corée du nord, des Etats écroulés (collapsed states : Etats considérés comme n'appliquant pas les règles internationales) tels que le Zaïre, la République démocratique du Congo, l'Afghanistan, le tout donnant l'impression d'un ensemble hétéroclite. [...]
[...] La Chine a connu une croissance importante de ses exportations mais celle ci ne peut se comprendre qu'à travers les dynamiques du Nord. La diffusion des technologies du Nord permet d'exporter sur les marchés du Nord, de faire pression sur les salaires et de gonfler les profits réalisés. La capacité d'enrichissement du Nord est donc accrue (ne pas oublier les rapatriements de profits). La notion d'interdépendance inégale emprunte à la sociologie de la domination. Celle-ci postule que le dominant parvient à imposer sa domination au dominé qui finalement la désire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture