A l'heure où le monde s'interroge sur le retour possible de la puissance étatique, l'arme énergétique devient un élément stratégique essentiel pour les pays ayant vocation à peser sur les relations internationales.
L'enjeu énergétique s'est donc immiscé au cœur des relations Russie/UE. Entre les intérêts russes et ceux des Européens, de nombreuses contradictions éclatent au grand jour. De part et d'autre de l'Oural, on discute, on s'organise, chacun tentant de trouver une voie commune en matière énergétique.
Comment se matérialisent ces relations énergétiques entre la Russie et l'Union européenne ? Comment garantir la sécurité des approvisionnements énergétiques européens ? ? Face à l'émergence d'une diplomatie russe de l'énergie, quelle réponse adoptée au niveau européen ? De son côté, comment l'Etat russe entend-il peser dans les négociations énergétiques avec l'Union et avec ses clients de l'est aux portes de l'Europe et au sein de l'Union ?
L'Europe fait face à un dilemme important, elle est devenue la plus grande importatrice de matières énergétiques de la planète. Son salut passe par l'adoption d'une politique énergétique claire et partagée par l'ensemble de ses Etats membres. La Russie demeure pourtant un sujet qui divise fortement les Européens. Le Kremlin l'a bien saisi, en restructurant ses forces énergétiques, il compte bien profiter de ses immenses richesses pour peser encore davantage sur son grand voisin. Pour cela, il peut compter sur son ambassade mobile, Gazprom. Les relations énergétiques des deux partenaires sont donc complexes, elles nécessitent un dialogue commun. Ce dernier est pourtant loin d'avoir atteint les objectifs ambitieux qu'il portait.
[...] Gyurcsány rétorqua aux accusations en déclarant qu'on ne peut pas faire échouer quelque chose qui n'existe même pas. La position hongroise est claire et nette : tant qu'il n'y aura pas de preuves tangibles que le gazoduc Nabucco sera construit d'ici à 2011, les responsables hongrois préfèrent laisser la porte ouverte à toutes les options qui sont susceptibles d'assurer l'approvisionnement du pays en gaz naturel dans les années qui viennent, sans pour autant en choisir une seule définitivement. Pour l'instant, il se pose toujours trop de questions autour de la construction du gazoduc Nabucco. [...]
[...] Le capital de la société est réparti entre l'Etat, des investisseurs institutionnels russes, des investisseurs particuliers locaux, et des investisseurs étrangers dont EON depuis 2003. L'Etat contrôle des titres. Gazprom est désormais ouvert aux capitaux étrangers et a été introduite à la bourse de New York depuis janvier 2006. Sa capitalisation boursière a été multipliée par quatre entre 2004 et 2005(dépassant les 115 milliards de et est entrée dans le cercle très prestigieux du top ten des majors depuis 2005. [...]
[...] Les relations énergétiques qui figurent au cœur de ce dispositif sont donc concernées. L'autre gros point noir dans les relations énergétiques est le maintien d'un bilatéralisme étatique qui sans le vouloir fait les affaires de la Russie. Comment en effet en vouloir aux Etats dotés d'une vieille conscience publique et aux grandes sociétés nationales d'Europe de l'Ouest de négocier directement avec Gazprom la question de leur approvisionnement ? Après tout, l'énergie est un secteur quasi régalien, il est tout à fait compréhensible que chaque Etat membre trace sa voie énergétique. [...]
[...] Il détient également des participations de 13 à 50% dans 34 autres compagnies gazières dans 19 pays européens : outre les PECO, huit anciens Etats membres sont concernés auxquels on peut rajouter la problématique Turquie. Cette situation inquiète l'UE dépendante à 26% du gaz russe, d'autant plus que les exportations vers l'Europe et la Turquie sont en hausse continue. Attardons-nous sur la stratégie de développement de Gazprom russe à l'Ouest L'absence de politique commune de l'énergie et de marché pleinement intégré du côté européen laisse les portes ouvertes à toutes les volontés possibles et inimaginables du côté russe. [...]
[...] Le bâtiment consomme tout de même 40% de l'énergie totale de l'Union ! - la cogénération : La directive de 2004 fait la promotion de la cogénération à haut rendement comme dans les pays scandinaves.[22] - l'éco conception : la directive de 2005 vise à fixer les conditions que doivent remplir les appareils utilisant de l'énergie dans les secteurs résidentiels, tertiaires et industriels[23]. - les services énergétiques : la directive européenne sur les services prévoit une économie supplémentaire d'énergie de chaque année entre 2008 et 2016 par rapport à la consommation passée.[24] - les transports : ils représentent 32% de la consommation énergétique de l'Union de la consommation totale de pétrole, et 28% des émissions totales de CO2. [...]
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