Guinée, franco-guinéennes, relations bilatérales, transition politique, diplomatie culturelle, souveraineté internationale, parti démocratique de guinée, émancipation africaine, politique africaine, Afrique sub-saharienne, ordre colonial
Depuis son accession à la souveraineté internationale, la République de Guinée a noué des relations bilatérales avec plusieurs États. Tous ces rapports bilatéraux sont motivés par une question centrale qui est celle du développement de la Guinée. Les relations bilatérales avec la France n'échappent pas à la règle. Les rapports entre la République de Guinée et la France ont commencé depuis de longues dates puisqu'elle a été une colonie française vers la fin du 19e siècle avant de devenir indépendante. Une fois l'indépendance acquise par la Guinée, les rapports avec l'ex-colon se sont quelque peu tendus pour des raisons d'intérêts nationaux.
Les rapports franco-guinéens peuvent ainsi être appréhendés selon la conception réaliste des relations internationales selon laquelle les États n'interviennent sur la scène internationale que par intérêt et une opposition entre des intérêts nationaux peut déboucher sur une crise. En normalisant les relations à partir de 1975 avec la signature de quelques accords bilatéraux, une nouvelle orientation a été donnée à la coopération pour répondre aux souhaits du président Sékou Touré qui voulait des rapports d'égal à égal entre la France et la Guinée et qu'ils répondent aux besoins réels des populations guinéennes. Au demeurant, le besoin actuel de la Guinée reste la question du développement économique et social à laquelle il est attendu que la coopération avec la France soit une piste de solutions.
[...] François Soudan, « Alpha Condé : troisième mandat, relations avec ses voisins, la Chine, la Russie et la France . Interview avec le président guinéen », Jeune Afrique mars 2021, https://www.jeuneafrique.com/1138527/politique/alpha-conde-toutes-les-tentatives-de-destabilisation-visant-la-guinee-viennent-du-senegal/ (consulté le 15/06/22). Vie publique, « Interview de M. François Mitterrand, Président de la République, à la radio-télévision guinéenne, sur les relations entre la France et la Guinée et l'organisation du sommet franco-africain, Conakry, le 12 novembre 1986 », Vie publique, s.d, https://www.vie-publique.fr/discours/138647-francois-mitterrand-12111986 (consulté le 12/06/22). Laurent LARCHER, « En Guinée, une dizaine de morts dans les protestations contre un troisième mandat d'Alpha Condé », La croix octobre 2019, https://www.la-croix.com/Monde/Afrique/En-Guinee-dizaine-morts-protestations-contre-troisieme-mandat-dAlpha-Conde-2019-10-18-1201055117 Quentin Velluet, « Qui a vraiment décidé de couper internet en Guinée ? [...]
[...] Cette coopération devrait permettre à la Guinée de bénéficier de l'expertise française en matière de défense et de sécurité. L'accord vise à apporter de solutions adaptées aux problèmes et difficultés guinéens. Il n'y a pas de développement sans un système de défense et de sécurité efficace qui protège les intérêts de l'Etat et des individus. Une bonne maîtrise des enjeux sécuritaires et des stratégies de défense est donc indispensable pour une réelle marche vers le développement. Au demeurant, tous les accords signés par la Guinée et la France ont un point commun qui est celui de la recherche de solutions adaptées aux besoins de la Guinée qui, même si elle est sur un pied d'égalité en termes juridiques avec la France, ne demeure pas moins un jeune Etat avec une souveraineté qui peine à s'affirmer. [...]
[...] Ce dernier considère particulièrement « la culture, les valeurs politiques et les politiques étrangères comme sources de soft power (la diplomatie culturelle) ». Aujourd'hui, et comme l'a si bien précisé Walter Laque, dans le monde actuel, la diplomatie culturelle revêt une importance cruciale, pendant que la diplomatie classique et la puissance militaire sont d'une utilité restreinte. En effet, la culture est l'instrument parfait pour anticiper, éviter les conflits tout en renforçant la "paix. En encourageant l'entente et la confiance mutuelle, en unissant les peuples et en les incitant à la collaboration, la diplomatie culturelle participe directement au but principal de la diplomatie : favoriser la coopération. [...]
[...] De ce point de vue, il faut bien reconnaître que l'indépendance et l'adhésion de la Guinée à l'ONU ont provoqué une accélération du même processus chez les autres pays africains, leurs dirigeants ne pouvant accepter d'avoir un statut inférieur à celui de Sékou Touré. » Les relations franco-guinéennes de 1958 jusqu'en 1973 ont été marquées par la volonté de Sékou Touré de réduire l'influence française sur son pays et de lui conférer une réelle indépendance. De l'autre, les autorités françaises qui tentent de défendre leur positions et intérêts sur le continent malgré la défiance de certains leaders politiques africains. Il s'agit sans conteste d'un conflit de personnalité. [...]
[...] Le développement local est au cœur de tous les projets mis en place par la France en Guinée à travers l'AFD. Elle intervient également dans le domaine de l'enseignement et l'éducation qui est un secteur clé pouvant réellement favoriser la marche vers le développement attendu. En effet, la formation tient une place importante, si ce n'est la principale, dans tout processus de développement. Le centre culturel français en Guinée joue un grand rôle dans ce domaine en initiant, entre autres, des programmes de renforcement de capacité des jeunes guinéens en français. [...]
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