La frontière conçue comme une ligne de séparation du territoire des Etats et, par là même, des souverainetés qui s'y exercent est une notion assez récente. C'est au début du XIXe siècle et notamment suite à la conception linéaire que la Révolution française se faisait de la séparation du territoire des Etats qu'est apparue la frontière-ligne, contenant les souverainetés étatiques et donc perçue comme un instrument de paix.
Des frontières fixes et définitives apparaissent comme un des attributs de l'Etat moderne, non remis en cause au niveau des principes par le vaste mouvement de contestation de leur tracé qui ébranle la scène internationale depuis les années 1950. Bien au contraire, suivant la voie tracée par les jeunes Républiques américaines au XIXe siècle, les Etats africains, accédant à l'indépendance, se sont empressés de voter en 1964, dans le cadre de l'O.U.A., une recommandation qui vise à geler la situation territoriale telle qu'elle résultait du découpage colonial. L'article 2§4 de la Charte des Nations Unies, en interdisant le recours à la force contre l'intégrité territoriale d'un Etat, consacre l'intangibilité des frontières. Et de fait, toute intervention armée, en violation des frontières d'un Etat, est régulièrement et automatiquement condamnée par les Nations Unies, qu'il s'agisse d'Israël, du Vietnam, de l'Irak ou de la Chine.
[...] L'Erythrée a ratifié la Convention sur les mines antipersonnelles, l'Ethiopie ne l'ayant que signée : cependant, ces deux Etats ne la respectent pas puisque leurs forces gouvernementales utilisent des mines terrestres lors des combats. Finalement, très peu de combattants avaient été démobilisés à la fin de la guerre d'indépendance, en 1991. Le poids de l'armée est très important. L'Ethiopie et l'Erythrée confirment malheureusement la vision autoritaire et militaire des systèmes politiques africains[340]. La militarisation s'inscrit comme une donnée du politique en Afrique. [...]
[...] juillet 2003 : Décision de la Commission d'indemnisation n°17 concernant les POW érythréens et concernant les POW éthiopiens. décembre 2003 : Lettre du Président de la Commission du tracé de la frontière entre l'Ethiopie et l'Erythrée, indiquant la suspension de l'opération en raison du non-respect de leurs obligations sur le terrain par les deux parties. mars 2004 : Prorogation jusqu'au 15 septembre 2004 par le CS du mandat de la MINUEE. Bibliographie Ouvrages généraux -ALLAND D et as. Droit International Public. PUF. Droit Fondamental 807p. -BASDEVANT J., dir. [...]
[...] [205] Dans l'affaire du Tubantia, la destruction du navire est intervenue en 1916, et le rapport de la Commission n'a pu être établi qu'en 1922 (Affaire du Tubantia, entre l'Allemagne et les Pays-Bas, Scott, Hague Court Reports pp135-145 et 210-217). [206] Tous ces comportements et risques ont été déplorés par le SG (S/2000/879). [207] Selon le CICR, Un peu moins de 1000 soldats éthiopiens étaient retenus en Erythrée. Entre décembre 2000 et février 2001, l'Erythrée en a rapatrié près de 65% (628 hommes et femmes). Le dernier rapatriement, et le plus important après une période d'interruption, date d'août 2002 (294 hommes et femmes). [...]
[...] Il arrive que le choix de la date critique soit plus délicat. Dans l'affaire des Minquiers et des Ecrehous, le Royaume-Uni et la France se sont opposés sur la date à retenir pour l'admission des preuves. Selon le gouvernement britannique, bien que les Etats concernés aient depuis longtemps été en désaccord sur la question de la souveraineté sur ces territoires, le différend ne s'était pas cristallisé avant la conclusion du compromis signé le 29 décembre 1950 en vertu duquel l'affaire a été soumise à la CIJ. [...]
[...] -MALECOT G.R. La politique étrangère de l'Ethiopie. Revue Française d'Etudes Politiques Africaines. Janvier 1972. 73. pp39-57. -MELEDJE DJEDJRO F. L'O.U.A. et le règlement des conflits. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture