La Chine et l'Inde ont une histoire marquée par une rivalité qu'on pourrait qualifier de profonde. Elles ont partagé en effet un certain nombre d'expériences conflictuelles, telles que l'invasion du Tibet par la Chine en 1950, ou encore la guerre sino-indienne de 1962, restant sans doute la plus marquante côté indien. De plus la Chine et l'Inde partageant plus de 3 300 km de frontières communes, restent en désaccord sur la précise délimitation de celles-ci après le conflit de 1962. Les essais nucléaires indiens de mai 1998 furent vivement critiqués côté chinois, et d'autre part revendiqués comme une mesure de protection vis-à-vis de la menace chinoise grandissante côté indien. La revendication indienne quant à son accession “légitime” au conseil de sécurité de l'ONU, récemment ravivée, provoque toujours chez les dirigeants chinois, une nette opposition.
Malgré tout, l'aube du XXIe siècle semblerait, du moins en façade, inaugurer une nouvelle ère de coopération dépassant cette ancienne rivalité. En effet, les relations diplomatiques entre les deux pays sont en constante augmentation depuis la visite en Chine du président indien Narayanan de mai 2000. Celles-ci peuvent se prévaloir d'avoir entre autres abouti à la signature d'un accord prévoyant le règlement pacifique de leur différent frontalier. De plus, l'Inde et la Chine sont en croissante expansion en ce qui concerne leur commerce bilatéral. Quasi inexistant à l'aube des années 90 (USD 250 millions), il devrait s'élever à près de USD 10 billions d'ici à 2010 selon les accords conclus entre les deux nations
Malgré ces avancées en terme de coopérations, modestes en ce qui concerne l'aspect diplomatique, mais relativement importantes si l'on se concentre sur l'aspect économique, il apparaît que les deux puissances sont de plus en plus concernées par leur sécurité. Les puissances militaires de la Chine et de l'Inde, respectivement la première et la troisième armée mondiale en terme d'effectifs , sont en pleine expansion à mesure que leur développement économique la leur permet. Cette militarisation de la région pourrait potentiellement, dans un futur relativement proche, entrainer de graves conséquences sur la stabilité en Asie.
Ce renforcement en arrière-plan de la puissance militaire des deux côtés de l'Himalaya survient-il à travers la seule préoccupation sécuritaire des deux géants, ou traduit-il une lutte sous-jacente pour l'hégémonie en Asie ?
[...] Bétant, Librairie et Cie, Paris extrait du Livre XXIII. http://www.fsj.ualberta.ca/SCSOC311/Peloponnese.htm#cause Même si de nombreux écrits préexistent à la création de la première chair de relations internationales en 1919 à l'Université de Aberystwyth au pays de Galle, il est commun de recenser l'apparition concrète de la discipline en regard à son accession au domaine académique. Grotius H., Le Droit de la Guerre ou de la Paix (1625), Paris, PUF p.9. Hobbe Thomas, Leviathan, or The Matter, Forme and Power of a Common Wealth Ecclesiasticall and Civil, New York, Buffalo pages, partie chapitre 13. [...]
[...] Deux puissances régionales à vocations hégémoniques 1. La perception de menace dans la relation sino-indienne 2. L'Inde et la Chine, deux puissances révisionnistes Conclusion Annexes Bibliographie Nous traduisons : Les espoirs de paix ne seront probablement pas réalisés, car les grandes puissances qui façonnent le système international ont peur l'une de l'autre et rivalisent pour la puissance en conséquence. En effet, leur but est de gagner une position de puissance dominante sur les autres, car le fait d'avoir une position de dominant est le meilleur moyen de s'assurer la survie Mearsheimer John J . [...]
[...] De la puissance matérielle à la conquête de l'hégémonie régionale II. Puissances, craintes et modifications du statu quo A. Puissance économique B. Puissance militaire C. Deux puissances régionales à vocation hégémonique Conclusion Hopes for peace will probably not be realised, because the great powers that shape the international system fear each other and compete for power as a result. Indeed their aim is to gain a position of dominant power over others, because having dominant power is the best means to ensure one's own survival Mearsheimer John J. [...]
[...] Cependant, ces acteurs secondaires restent, en définitive et selon eux, tributaires des Etats en ce qui concerne leur action et influence. Les interactions qu'ils peuvent entretenir en dehors du champ restreint de la politique restent soumises aux règles du jeu définies par les Etats eux-mêmes. Enfin les Etats sont des entités considérées comme agissant sur des principes d'actions rationnels et visent à préserver et maximiser leur intérêt national défini de manière égoïste. Ceci est la principale conséquence de l'anarchie dans laquelle ils se trouvent. [...]
[...] Ce n'est qu'à condition que leur survie soit assurée que les Etats cherchent à satisfaire d'autres buts tels que la tranquillité, le profit, ou la puissance B. Le réalisme offensif en tant que critique du néo-réalisme Waltzien 1. Le néo-réalisme et l'importance de la structure Le réalisme classique se trouva confronté à de nombreuses critiques à partir des années 60. Cette remise en cause peut être largement expliquée par rapport aux sources conjoncturelles propices au développement des approches libérales en Relations internationales. [...]
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