Longtemps considérée comme une terre promise, l'Argentine a attiré des flux considérables de la population européenne. Puissance mondiale au début du XXème siècle, dopée par une forte croissance économique entre 1991 et 1997, l'Argentine a pourtant connu la crise la plus dramatique de son histoire. De meilleur élève du FMI au début des années 1990, l'Argentine est devenue en décembre 2001 le pire des cancres. Contre toute attente et alors que bon nombre d'observateurs pensaient l'Argentine enfin sortie du sous développement, celle-ci s'est retrouvée face à une crise multidimensionnelle à la fois économique, sociale et politique qui a ravagé le pays.
Les journaux, la télévision n'ont eu cesse de montrer, depuis fin décembre 2001 et à travers toute la planète, ces conséquences. C'est ce revirement de conjoncture qui a suscité une très grande interrogation qui m'a incité à rechercher les causes de cet effroyable marasme. L'analyse documentaire m'a alors permis de mettre en évidence l'incompétence des gouvernements qui ont successivement pris place au pouvoir et la responsabilité évidente du FMI dans cet effondrement économique d'où ma problématique : dans quelles mesures les pouvoirs politiques argentins et internationaux ont-ils contribué à la décadence de l'économie argentine ?
C'est pourquoi ce dossier s'efforce dans un premier temps d'étudier l'évolution de la situation politique argentine et ses dérives depuis la seconde guerre mondiale puis dans une deuxième partie apporte une lumière sur la responsabilité du FMI et l'échec des recettes libérales standards...
[...] Source : Ministère de l'économie d'Argentine D'autre part, l'ampleur et la variété des chocs exogènes défavorables subis par ce pays illustrent d'autant plus cette dégradation économique. Dès 1995, l'Argentine connaît une récession violente mais brève : l'effet Tequila. Néanmoins, le système bancaire n'a pas rompu à la crise mexicaine qui s'est traduit par la ruée massive des déposants qui ont retiré 17% de leurs avoirs en trois mois. Avoir résisté à cette crise démontrait aux yeux de beaucoup la robustesse de ce régime. [...]
[...] Face à cette situation, le gouvernement a commencé à faire quelques pas pour essayer de maîtriser la crise à partir de mai et juin 2002. Sur le plan économique, il a multiplié les initiatives pour essayer de régler le problème du corralito en tentant de verrouiller les fuites de dépôts. Il a également réussi à stabiliser le taux de change à une parité d'environ 3,50 pesos par dollar. Enfin, les finances publiques ont commencé à se redresser en raison de la réduction des dépenses qui étaient pour l'essentiel gelées. [...]
[...] Cette restructuration économique par désétatisation des entreprises nationales a impliqué également la suppression de postes de travail et des licenciements massifs. Au début des années 1980, il y avait en Argentine entre 900 et 1000 firmes dont l'Etat détenait la propriété partielle ou totale. Parmi cet ensemble d'entreprises, quatorze dont la compagnie nationale de pétrole, d'électricité, de gaz ainsi que la compagnie aérienne représentaient à elles seules entre les deux tiers et les trois quart du total de l'activité économique des entreprises publiques. Les privatisations se sont accompagnées d'une notable réduction du nombre d'employés qui travaillaient dans ces entreprises. [...]
[...] Nature de l'Etat: République fédérale. Géographie : Superficie: km². Capitale: Buenos Aires. Frontières : Bolivie, Brésil, Chili, Paraguay, Uruguay, en bordure de l'océan Atlantique. Population : Nombre d'habitants : 37,8 millions (2002). Langue : espagnol. Religions : catholiques protestants juifs autres Economie : Malgré à peine 10% de terres arables, une agriculture riche et diversifiée assure à l'Argentine son autosuffisance alimentaire et les 3/4 de ses exportations. La céréaliculture est fortement développée. [...]
[...] Le partenariat stratégique apporté par le gouvernement Clinton au président Menem a été un des signes les plus marquants de l'aveuglement idéologique qui a marqué la bulle des marchés émergents entre 1995 et 1999. On n'a jamais autant ignoré avec autant de conviction que le libéralisme économique correspond aussi à un Etat de droit et à la préservation de l'espace public. L'Argentine n'a pas échappé au remède standard du FMI. Connue pour être un de ces élèves privilégiés, le pays depuis les années 80, appliqué rigoureusement les lettres d'intentions des experts de Washington. [...]
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