Coincé entre la Chine et l'Inde, renfermant les plus hauts sommets de l'Himalaya, ayant offert de tout temps aux peuples en fuite la protection de ses hautes vallées, le Népal étonne par la diversité de ses habitants. Les vagues de migration successives de populations mongoloïdes d'Asie de langues tibéto-birmanes et de populations caucasiennes des plaines de l'Inde de langues indo-européennes ont crée une société composée d'une multiplicité d'ethnies, qui sont parvenues à vivre en harmonie.
Ce rectangle de 600 kilomètres de long sur 150 kilomètres de large, contenant du sud au nord, un bout de la plaine du Gange, puis la chaîne himalayenne et enfin quelques hauts plateaux jouxtant le Tibet, offre une diversité de paysages impressionnante, qui rend en même temps difficile, la maîtrise du territoire. Malgré ses abondantes richesses naturelles et sa situation géographique privilégiée, le Népal frappe ses visiteurs par le spectacle d'une population enfoncée dans un sous-développement global. Le Népal compte parmi les pays les plus pauvres de la planète.
Longtemps replié sur lui-même, à la suite de l'humiliant traité imposé en 1816 par les britanniques, qui enleva au royaume une grande partie de ses conquêtes passées, le petit royaume himalayen ne s'est ouvert qu'en 1951, révélant une situation presque médiévale. L'ouverture du pays au monde extérieur s'est accompagnée d'une libéralisation du système politique moribond, sous la pression du parti du Congrès népalais. Le rêve d'un nouveau système démocratique a pourtant dû attendre, après un essai infructueux en 1959, pour finalement se réaliser en 1990.
Dans un contexte de violation tout azimut des droits de la personne, il est pertinent de s'intéresser aux acteurs des droits de l'Homme, leurs faiblesses, leurs forces et la manière dont ils entrent en interaction, et enfin de comprendre quel rôle chacun peut jouer pour faire face à ces défis.
[...] Enfin, les ONG népalaises n'apprécient guère les différences de traitement entre le personnel des organisations internationales et les employés des ONG locales L'influence excessive des donateurs sur les agendas des ONG Les ONG locales critiquent le fait que les organisations internationales ont leur propre agenda, et qu'elles définissent les priorités pour le pays, en général sans les consulter. Elles choisissent en toute autonomie le montant du financement et sa durée. Les ONG népalaises soulignent que leur propre expertise est pourtant indispensable. Advocacy Forum rencontre ce genre de difficultés[89]. Les donateurs ont tendance à considérer que fournir de l'aide légale aux prisonniers détenus illégalement n'est pas une priorité. Néanmoins, sans assistance légale, les prisonniers ne peuvent pas se défendre, ce qui accroît les chances d'arrestations arbitraires. [...]
[...] Les ONG et la politique La politisation des ONG de défense des droits de l'Homme : un héritage du mouvement démocratique Au Népal, comme dans de nombreux pays en développement, les activistes des droits de l'homme sont issus des partis politiques. Ils ont quasiment tous participé au mouvement pour la démocratie. Après 1990 ils ont mélangé le combat politique au sein des partis politiques à des niveaux de responsabilité et le travail social au sein des ONG nouvellement créées. Les dirigeants des grandes ONG sont ainsi très politisés. Ils forment un milieu social homogène. Ils ont fréquenté les mêmes universités, là même où ils ont commencé leur combat politique. [...]
[...] Establishment of an OHCHR monitoring office in Nepal note d'information de la HCDH pour les pays donateurs, juin 2005. Réunion de présentation du CAP, UN Coordination Unit/OCHA juin 2005, Kathmandu, Népal. Centre for investigative journalism, “People in the “People's p.94. Himal Books Voir annexe 9 Ibid. Maoists abduct 254 civilians ina week in Nepal Agence France- Presse août 2005. [100] Potent insurgency. Maoists are financing their revolution with Himalayan viagra, Nepali Times, juillet 2005. [101] “Armed villagers rally against Maoists”, Kathmandu Post juillet 2005. [102] “Locals flee village fearing maoist reprisal”, Kathmandu Post juillet 2005. [...]
[...] Ce qui inquiète surtout les défenseurs des droits de l'Homme , au delà de savoir s'il y a eu corruption ou non, c'est la manière avec laquelle l'ancien premier ministre a été jugé et condamné. En outre, le gouvernement a amendé le Civil Service Act en juillet 2005 et parmi différentes mesures, interdit aux fonctionnaires de former des associations. L'interdiction des syndicats dans la fonction publique, héritage du régime Panchayat, constitue une violation d'un droit constitutionnel fondamental[114] et de plusieurs conventions de l'Organisation Internationale du Travail (OIT). [...]
[...] En premier lieu, il est clair que le conflit ne peut pas trouver de solution sur le plan militaire. Une issue politique est la seule viable. Avant tout, les partis cherchent à rompre leur isolement et leur marginalisation depuis que le gouvernement a dissous le Parlement, et surtout depuis que le roi assume les pleins pouvoirs. Les partis ont également eu du mal à créer un vaste mouvement de protestation. Les nombreuses manifestations qu'ils ont organisées n'ont pas mobilisé un nombre considérable de personnes. [...]
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