Note-politique-ministère-coopération-réforme-étrangères- analyse-critique
Cette note politique analyse de façon critique la réforme du Ministère de la Coopération qui a été menée à la fin des années 1990. En abordant à la fois, le contexte national et le contexte européen de la fin des années 1990, on comprend les raisons de cette réforme.
Cette fiche analyse aussi la portée et les résultats de la réforme en matière d'aide au développement.
[...] AFD octroie finalement plus de prêts que de dons. Elle joue le rôle d'une banque du développement. Son action, après avoir été ciblée sur l'aide aux pays de solidarité prioritaire, s'élargit peu à peu pour toucher également les pays à revenus intermédiaires et les pays émergents (comme ceux d'Europe de l'Est) qui sont plus en mesure d'« emprunter » et qui permettraient à la France d'espérer la mise en place d'une « Europe réunifiée », plus grande et plus forte. [...]
[...] Dès lors, elle embrasse l'ensemble du monde en développement et touche à tous les secteurs. En effet, le bilan de dizaines années de préférences commerciales concédées aux Etats ACP a été celui d'un échec (la part de leurs exportations sur le marché européen n'ayant cessé de décroître, passant de en 1976 à en 1998). Dans un contexte de sortie de Guerre Froide, l'Union Européenne tenta alors de pourvoir son aide au développement d'une nouvelle conditionnalité politique visant le ralliement quasi unanime des pays à économie d'État aux dogmes du pluralisme. [...]
[...] seul le portefeuille du Ministère de la Coopération avait été conservé. Les directions et les services du MAE et de la Coopération fusionnèrent. un « Comité interministériel de la coopération internationale et du développement » (CICID) comme organe de coordination, de réflexion, de débat et d'orientation sur la coopération internationale de tous les ministères concernés, fut créé. Le Haut Conseil de la coopération Internationale vit également le jour. Il a pour mission de piloter la coopération au développement et la politique de rayonnement culturel, scientifique et audiovisuel en permettant aux représentants de la société civile de donner un avis dans certains domaines. [...]
[...] Ses compétences furent élargies à toute l'Afrique et son autorité étendue aux services diplomatiques en charge de ce continent. Sur le terrain, un rapprochement des services sous l'autorité de l'ambassadeur fut entrepris. Entre 1997 et 1998, une grande réforme visant l'amélioration de la coordination interministérielle, la rationalisation des structures administratives et une meilleure articulation entre les actions des pouvoirs publics et les interventions de la société civile, commença: Mr Jospin, de façon rapide , fit disparaître le Ministère de la Coopération. Un ministre délégué à la coopération fut rattaché au MAE. Sur le papier,. [...]
[...] En effet, les cultures de la coopération et celle du MAE sont différentes. La pratique de la coopération se base sur des compétences techniques, des connaissances du terrain et des relations de proximité alors que le MAE se préoccupe surtout de la diplomatie ( promotion de la culture; des sciences humaines, de la littérature). La coopération se retrouve donc parfois marginalisée au profit de projets plus diplomatiques. L'intégration de la Coopération au sein du ministère des affaires étrangères entraîna la suppression de la Mission militaire de coopération qui était en charge des pays africains « du champ » et la création de direction de la coopération militaire et de défense (DCMD). [...]
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