Fiche de relations internationales, questions internationales en PREP ENA: Yasser Arafat
« Yasser Arafat aura peut- être un jour une patrie . Mais aura-t-il jamais une histoire ? Tout, de cet homme insaisissable semble soumis à controverse? ».
[...] Celui qu'il considère comme son ennemi juré, Ariel Sharon, déclarait d'ailleurs à son propos en 1995 : I don't know anyone who has as much civilian Jewish blood on his hands as Arafat since the Nazis' time Autant il sera haï par ses ennemis autant il ne parviendra pas non plus à contrôler les éléments extrémistes de la population palestinienne, ce qui demeurera sa principale faiblesse sur la scène internationale. En 1975, il cherche en vain de trouver une solution pacifique à l'embrasement du Liban. Malgré d'importants succès, l'autorité d'Arafat est aujourd'hui contestée. En 1983, en pleine guerre du Liban, il est forcé de quitter Beyrouth, assiégée par l'armée israélienne, pour Tunis où les quartiers généraux de l'OLP sont alors installés. En novembre 1988, il proclame l'indépendance de la Palestine et est élu par le CNP Président de l'Etat de Palestine en avril 1989. [...]
[...] Arafat. C'est au moment même où Y. Arafat est aujourd'hui reçu comme l'ambassadeur principal de l'état palestinien à travers le monde que son autorité se voit de plus en plus contestée au sein même du camp palestinien. Certains groupes plus extrémistes contestent son autorité et sa légitimité en tant que porte parole des musulmans de cette zone géographique. Certains groupes extrémistes refusent en effet jusqu'à l'idée même d'un état hébreu et condamnent les concessions faites par Arafat envers les Juifs d'Israël. [...]
[...] D'aucuns supputent cependant qu'un coup de force pourrait amener au pouvoir Jibril Rajoub ou Mohammed Dahlan, les chefs des Forces de Sécurité Préventives de Gaza et de Cisjordanie. Concernant strictement l'OLP, c'est vraisemblablement Mahmoud Abbas (Abou Mazen) qui devrait lui succéder. Plus qu'un homme, Arafat restera le leader officiel de la cause palestinienne pendant des décennies. Aujourd'hui atteint de la maladie de Parkinson qui l'affaiblit toujours plus jour après jour, il restera celui qui est à l'origine de la création de l'état palestinien, Etat aujourd'hui reconnu, au moins de facto, par la communauté internationale. [...]
[...] Invité par le Parlement européen en décembre 1993 (il avait déjà été reçu au sein du Parlement en octobre 1988, mais à titre non- officiel), il insiste sur le rôle que l'Europe doit jouer dans le processus de paix. En décembre 1994, il reçoit en même temps qu' Yitzhak Rabin et Shimon Peres le Prix Nobel de la Paix. En juillet 1994, dans la foulée des Accords d'Oslo, il retourne à Gaza où il met sur pied et dirige l'Autorité Nationale Palestinienne (ANP). Critiqué pour ses tendances autocratiques, il a malgré tout été élu président de l'ANP avec 87,1% des voix lors des premières élections générales tenues, sous contrôle d'observateurs internationaux, dans les territoires palestiniens en janvier 1996. [...]
[...] Suivant les conseils de Nasser, Arafat entre dans la sphère politique. En 1973, il est désigné Commandant en chef de toutes les forces combattantes palestiniennes. Une activité plus politique que militante ? Se voulant résolument pacifiste en effet, il s'est fait le porte-parole d'une approche politique de la situation palestinienne depuis l'adoption par l'OLP en juin 1974 du principe de création d'un Etat palestinien sur toute portion du territoire palestinien qui sera libérée (résolution 242). Il ne cesse d'ailleurs de récuser les attentats perpétrés par le Septembre Noir, organisation terroriste palestinienne avec laquelle il se refuse d'avoir des rapports. [...]
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