Le « wilsonisme » doit ainsi son origine à la psychologie de son concepteur, fils de pasteur, comme à la tradition américaine de la « destinée manifeste », et s'inscrit dans le contexte précis de la révolution bolchevique. Le terme désigne plus précisément la conception idéologique d'une « Nouvelle Diplomatie » née avec l'irruption des Etats-Unis sur la scène internationale mondiale en 1917-1918...
Il peut paraître surprenant de constater que depuis la guerre froide, l'idée typiquement wilsonienne d'un « Nouvel Ordre International » a spontanément et régulièrement ressurgi sur la scène politique mondiale et chez un certain nombre de présidents américains pourtant tenants d'un réalisme politique autoproclamé.
Une admiration générale persiste en effet pour cet idéalisme « wilsonien ». Est-elle justifiée dans sa totalité ? Ne faut-il pas au préalable comprendre que le wilsonisme, loin d'être une réalité palpable, reste d'abord un « idéal » difficilement applicable, et que cette notion porte en son sein un certain nombre de contradictions liées au contexte politique du début du XXème siècle ?...
[...] Il ne s'oppose pas à l'article 231 du traité de Versailles proclamant la responsabilité de l'Allemagne, tout en les désapprouvant. - Sarre et Rhénanie : débats passionnés entre Wilson et Clémenceau (concède à la France l'occupation de la Sarre) - Adriatique (traité de Londres 26 avril 1915 promettait : W ne se prêtera pas au compromis = crise paradoxale car amitié italo-am est très forte (adhésion des italiens aux principes du wilsonisme) et que dès début des négociations, résigné à une double concession aux thèses italiennes. [...]
[...] The business of government is to organize the common interest against the special interests. En effet, dans un nombre incalculable de situations, Wilson définissait son but comme la recherche de l'intérêt général: du président de Princeton jusqu'au président des Etats-Unis , Wilson a tenté d'élargir la conception de l'Etat qu'il défendait pendant sa campagne à celle du monde: sa stratégie de paix était un effort pour organiser l'intérêt commun global.Mais le refus par le Sénat américain de ratifier le traité de la SDN les 20 novembre et 19 mars 1920 et l'absence des Etats-Unis de la SDN entérinent l'échec de l'internationalisme wilsonien. [...]
[...] Aujourd'hui encore, les adversaires du wilsonisme pourfendent le syndrome de Wilson cette vision alternativement fiévreuse et statique, toujours juridique et moralisatrice, d'une société internationale idéale (M. Vaïsse) Les Etats-Unis guériront-ils jamais de ce syndrome ? C'est à intervalles réguliers que celui-ci remonte à la surface des préoccupations américaines. En recomposant le système international, Franklin Roosevelt reprend l'œuvre avortée de son prédécesseur. C'est avec la fin de la guerre froide pourtant que le wilsonisme est véritablement remis à l'honneur. Doit-on somme toute condamner le wilsonisme ? [...]
[...] ( de 1917 à la fin de son mandat, W poursuivit les deux solutions à la fois. Quand les USA entrent dans la IGM en 1917, W insiste sur le fait que les Américains se battent contre les leaders allemands, pas contre le peuple allemand. W parle souvent pendant la guerre des buts désintéressés de son pays points : The war was not over annexations but over the standards of international political conduct Pourtant: - traité de Versailles (H. Nicholson –Peace making 1919) explique par l'ignorance de W concernant les rivalités territoriales américaines. [...]
[...] Le wilsonisme Le fond de l'air est wilsonien. (C. Zorgbibe) Paradoxalement, lorsqu'il entre à la maison blanche en novembre 1912, Wilson ne semble manifester aucun intérêt pour la politique internationale. Peu après son élection, il aurait ainsi confié à un ami : Ce serait l'ironie de la destinée si mon administration avait à s'occuper principalement des affaires étrangères Ayant peu réfléchi aux problèmes posés par la politique extérieure, Wilson n'en arrive pas moins au pouvoir avec de fortes convictions personnelles engendrées, en partie du moins, par sa foi religieuse et sa formation presbytérienne. [...]
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