Le Vénézuela de Chavez
[...] Ainsi la Vème république voit paradoxalement le jour dans un relatif vide juridique. Pourtant, jusqu'au 30 juillet 2000, le gouvernement doit faire face à différents problèmes, dont la gestion des conséquences des inondations de l'Etat de Vargas. La catastrophe favorise les critiques qui sont adressées à la politique gouvernementale et met en évidence les divergences au sein de la majorité. L'Etat de Vargas constitue alors l'un des bastions régionaux de la coalition au pouvoir, le Pôle patriotique. Derrière la crise que connaît alors la coalition de gouvernement se trouve un projet visant à consolider le jeune parti du président. [...]
[...] Ce coup de force échoue. Il est finalement élu le 6 décembre 1998 avec 56,2% des voix, porté par la coalition Pôle patriotique Avec 88% des suffrages est alors adoptée la mise en place d'une Constituante. Le paradigme du nouveau président pouvait se résumer ainsi : pour modifier le pouvoir, il faut modifier les institutions. Pourtant, les blocages du système précédent sont d'ordre politique (importance de la corruption et du clientélisme), économique (impopularité des politiques mises en œuvre, forte dépendance à l'égard de la rente pétrolière) et social (généralisation de la pauvreté et instauration d'un traitement répressif de ses conséquences). [...]
[...] Les résultats économiques insatisfaisants du gouvernement Chávez Une reprise modérée en 2000 Grâce à la politique de réduction de la production mise en place par l'OPEP, le prix du pétrole exporté par le Venezuela passe en 1999 de moins de 10 dollars à plus de 20 dollars le baril. Or, l'économie subit la pire récession de la décennie. En effet, il se produit un redressement spectaculaire des comptes externes grâce à l'augmentation des recettes d'exportation et à la dégringolade des importations lié à un recul marqué de l'activité. Après la sévère récession de 1999, l'économie connaît en 2000 une croissance modérée qui, stimulée par l'activité du secteur public, doit s'établir entre et 3%. [...]
[...] Ce qui a laissé une grande latitude aux luttes politiques, à l'intérieur des partis et entre formations politiques. En fonction de la conjoncture du moment et des ressources politiques dont ils disposent, les acteurs politiques les plus en vue ont tantôt affiché leur légalisme, tantôt refusé de se soumettre à l'ensemble des règles de droit en vigueur. Cette attitude, loin d'être l'apanage du seul pouvoir en place, est même adoptée par ceux qui, par leur discours, affirment militer pour l'établissement d'un Etat libéral démocratique qu'ils situent aux antipodes du projet de H. [...]
[...] Les défis à court et à moyen terme La reprise est fragile car la dépendance à l'égard des recettes pétrolières, tant du point de vue de leur poids dans les exportations totales que sur le plan de leur importance dans les recettes totales du fisc, s'est accrue en 1999-2000. Certes, la mise en place effective du F.S.M. peut permettre de faire face à un retournement modéré de la conjoncture De plus, le secteur bancaire connaît un vaste processus de restructuration et de concentration. [...]
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