Jessica Stern est Lectrice en Politique Publique à Harvard. Elle est experte du terrorisme et des armes de destruction massive. Elle a notamment témoigné à la Chambre des Représentants à la suite des attentats du 11 septembre 2001. Son ouvrage le plus récent, Terror in the Name of God, a été publié en 2003.
The Ultimate Terrorists a été écrit en 1999. Le recours aux armes de destruction massive se profilait alors comme le risque majeur lié au terrorisme...
[...] Pourquoi des terroristes, malgré les obstacles, décideraient-ils d'utiliser des armes de destruction massive ? La raison la plus évidente est qu'elle permet d'attirer fortement l'attention. En outre, les terroristes à motivations religieuses pourraient décider d'avoir recours aux armes de destruction massive en croyant qu'ils se substituent à Dieu. Un indicateur critique de la tendance d'un groupe à la violence est la nature de son mythe initial. Les autres raisons susceptibles d'entraîner une utilisation des armes de destruction massive sont la tension pré millénaire, la volonté de mettre en œuvre un terrorisme économique, la volonté d'impressionner avec un niveau de technologie élevé et de positionner au niveau du macro terrorisme. [...]
[...] L'utilisation la plus réussie et la plus médiatisée d'armes de destruction massive est celle qu'en fit la secte japonaise dédiée à Shiva, Aum Shinrikiyo. Son leader, Ashara, devint obsédé par les armes de destruction massive, en partie parce qu'il était convaincu que la CIA allait utiliser de telles armes contre le Japon. Ashara réussit à attirer des scientifiques, des physiciens et des ingénieurs avec sa promesse d'épanouissement spirituel. Il recruta également l'élite scientifique russe qui lui fournit des armes. Ashara conduit une série d'attaques en utilisant des agents biologiques et chimiques. [...]
[...] Il y a de nombreux cas de vol d'isotopes médicaux et autres sources de radiation. Des mesures de sécurité inadéquates pour l'arsenal chimique russe sont préoccupantes. De plus, des officiels russes sont notoirement mêlés à des exportations illégales d'armes chimiques. La Russie est en crise, un état normal dans le cadre d'un processus de transition d'un empire totalitaire à un Etat de loi. Ce qui rend le cas de la Russie et de l'ex-URSS unique est qu'elle possède une quantité impressionnante d'armes chimiques et nucléaires sans mesures de sécurité adéquates. [...]
[...] De même, l'Irak affirme avoir abandonné la poursuite d'armes chimiques en 1978 alors qu'elle l'a repris en 1980. L'Irak est en possession de tonnes de tabun, de sarin et de VX. L'Irak a également produit de larges quantités d'armes biologiques depuis 1970. Enfin, les armes radiologiques sont aussi développées. En août 1990, l'Irak envahissait le Koweït. Le Conseil de Sécurité de l'ONU demanda à l'Irak de se retirer avant le 15 janvier 1991. Devant le refus de Saddam Hussein, une force de coalition menée par les Etats-Unis attaqua l'Irak. [...]
[...] The State as Terrorist Selon Jessica Stern, l'Irak sponsorise le terrorisme hors de ses frontières. L'Irak possèderait des armes chimiques, biologiques et nucléaires. Le cas de l'Irak montre par ailleurs la difficulté de lutter contre la prolifération des armes de destruction massive. La guerre préventive n'a pas réussi à éradiquer l'arsenal irakien. Saddam Hussein poursuivrait le développement de son programme d'armes de destruction massive. La prolifération et la menace terroriste d'utiliser des armes de destruction massive sont intimement liées. L'Irak, la Corée du Nord, la Syrie, l'Iran et la Libye sont suspectés de sponsoriser le terrorisme et de détenir des armes de destruction massive. [...]
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