Le terrorisme ne concerna d'abord que les affaires intérieures des Etats. Mais on assiste à l'internationalisation croissante de certains conflits par la stratégie délibérée de groupes terroristes à commettre des attentats dans des pays tiers. La dimension internationale du terrorisme ne peut plus être ignorée depuis que les États-Unis, longtemps considérés comme un sanctuaire en la matière, ont été touchés sur leur sol. Le terrorisme est ainsi devenu une question internationale de premier ordre...
[...] Le terrorisme est aujourd'hui un problème qui se pose à tous les états dans toutes les régions du monde. Là encore, les statistiques du département d'Etat Américain sont instructives: on constate un «rééquilibrage» de la violence terroriste qui tend à se répandre dans toutes les grandes régions du monde Europe Occidentale, continent américain, Moyen Orient, Eurasie, Asie et Afrique. Parallèlement à la mondialisation, la dimension transnationale du terrorisme s'affirme. Le terrorisme est partout et devient désormais une préoccupation centrale de sécurité pour tous les états, y compris ceux comme la Syrie ou l'Iran qui sont aujourd'hui autant, sinon parfois plus, victimes qu'acteurs du terrorisme international. [...]
[...] Disposant d'un budget considérable (la fortune personnelle de Ben Laden est évaluée à 300 millions de dollars), cette organisation joue aussi le rôle de centre de coordination entre de nombreux groupes islamistes armés comme le Djihad Islamique, Al-Gama'a al- islamiyya, le Mouvement Islamique d'Ouzbékistan Les effets de la mondialisation sur les mouvements terroristes Conçu comme l'arme des faibles dans les années 1960, le terrorisme s'est adapté à la nouvelle situation internationale née de la mondialisation. Avec la fin de l'ordre bipolaire, les motivations de l'action terroriste ont changé. Les légitimations révolutionnaires, souvent marxisantes, de la violence politique ne tiennent plus. [...]
[...] Amérique FARC-EP (Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée populaire): passées à la lutte armée en 1966 et dirigée par le même commandant depuis, Manuel Marulanda Vélez, les FARC comptent plus de 6000 combattants, partiellement autonomes dans leur modalité de lutte. La force des FARC vient en partie de son budget colossal (plus de 150 millions d'euros), obtenu grâce à des accords ponctuels avec les narco-traficants. Sentier Lumineux: mouvement maoïste péruvien de lutte armée qui fut dans les années 80 et 90 une des plus redoutables organisations paramilitaires du continent américain. Aujourd'hui en déclin après l'arrestation de son chef, Abimael Guzman, en 92. [...]
[...] Les Brigades Rouges, en Italie, et Fraction Armée Rouge (RAF) illustrent les errements du gauchisme dans les années 70. Responsable d'une centaine de morts, les Brigades rouges, mobilisant prés de 700 militants, ont privilégié les enlèvements et assassinats de personnalités, comme le dirigeant démocrate-chrétien Aldo Moro. La RAF a fait prés d'une soixantaine de victimes. Le terrorisme nationaliste et indépendantiste. En Europe, ce terrorisme est incarné principalement par l'ETA basque et l'IRA irlandaise. Hors d'Europe, le mouvement palestinien est sans doute le conflit communautaire le plus important. [...]
[...] La lutte contre le terrorisme international est à l'ordre du jour dans de nombreuses enceintes internationales. Les Nations Unies Les Nations Unies ont élaboré certains instruments juridiques internationaux pour juger les coupables d'actes terroristes. Cependant, faute d'accord sur une définition du terrorisme international, il n'existe pas de convention universelle contre le terrorisme international. Le conseil de sécurité a examiné la question du terrorisme sous l'angle des sanctions, prises en application du chapitre 7 de la Charte. Des sanctions ont été prises à l'encontre de la Libye, l'Irak, le Soudan et le régime des Talibans. [...]
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