Avec près d'un milliard d'habitants, l'Inde est le second pays le plus peuplé au monde. Cette imposante population étant également particulièrement hétérogène, on peut donc s'interroger sur les raisons qui ont permis le développement de la plus grande démocratie du monde.
Afin, d'analyser l'évolution de ce système politique nous procéderons de manière chronologique. Après avoir passé en revue les principales civilisations indiennes et les religions qui les ont accompagnées, nous porterons notre attention sur certaines des spécificités du pouvoir indien (castes et relation au temps et la spiritualité). Nous poursuivrons notre analyse historique en détaillant les périodes de la dominantion musulmane et de la colonisation britannique.
[...] Les tendances à la concentration du pouvoir déjà engagées se poursuivent, que ce soit par le contrôle de la presse ou des chief ministers. Les mesures sont prises sans campagne de persuasion (notamment en ce qui concerne la politique de planning familial) et le recours à la bureaucratie devient exclusif, remplaçant ainsi le rôle du Congrès. Cette évolution fait craindre pendant un temps l'établissement d'une dictature durable, mais Indira Gandhi annonce finalement la tenue des 6ème élections législatives pour le mois de mars 1977, lesquelles déboucheront sur la première alternance politique de l'histoire de l'Inde La quête des nouveaux équilibres (1977-1999) Les élections de 1977 vont faire passer l'Inde de l'ère congressiste à celle des coalitions précaires marquée par divers phénomènes : la perte d'influence du parti du Congrès, la fragmentation de l'opposition, la castéisation de la politique et la montée des forces régionales. [...]
[...] Ses dirigeants visent à chasser le Congrès du gouvernement et à le remplacer par une nouvelle coalition. C'est un mouvement très éclectique sur le plan politique puisque s'y côtoient les deux partis socialistes, le Jan Sangh (parti nationaliste hindou), le Swatantra (droite indienne) et la faction dissidente du Congrès. Le mouvement est toutefois dirigé par la droite (principalement le Jan Sangh) Ce mouvement engendre une agitation souvent violente et son leader va jusqu'à demander à la police et à l'armée de désobéir aux ordres illégaux Loin d'être un simple dirigeant politique, J. [...]
[...] Il faut près d'un millénaire aux aryens pour contrôler l'ensemble de la plaine indo-gangétique jusqu'au Bengale au 5è siècle avant Jésus Christ. Et il leur faudra bien davantage pour contrôler le sud de l'Inde où les dravidiens repliés ont pu maintenir une certaine indépendance culturelle et politique. C. La dynastie des Maurya (entre 320 et 187 avant JC) Les conquètes d'Alexandre le conduisent dans le nord-ouest de l'Inde entre -327 et -325. Les conséquences sont surtout un affaiblissement des tribus guerrières qui va faciliter le triomphe et l'expansion de l'empire Maurya, premier grand effort d'unification de l'Inde. [...]
[...] Un début de rupture apparaît en 1940, lorsque Ali Jinnah, revenu d'un long exil en Angleterre et ayant repris la tête de la ligue musulmane, demande la création du Pakistan en tant qu'Etat islamique indépendant. Il n'est pourtant que peu suivi à l'époque, le Congrès (qui compte de nombreux musulmans) apparaissant à la population, toutes religions confondues, comme l'organisation la plus fédératrice et surtout la plus représentative, donc la plus légitime pour discuter avec les autorités britanniques. La ligue musulmane marque dès lors très clairement sa différence, comprenant que pour faire entendre ses revendications, la meilleure stratégie est celle d'une coopération passive avec les Britanniques, ce qui explique leur non-participation au mouvement Quit India de 1942. [...]
[...] La France se trouve alors directement opposée à l'Angleterre. Deux conditions sont indispensables à la victoire : la diplomatie, qui vise à s'allier les princes indiens toujours divisés, et la puissance navale, qui réclame le soutien des gouvernements en Europe. La stratégie de Dupleix est habile et répond avec ingéniosité aux exigences de la première condition. Mais l'échec vient du gouvernement de Louis XV qui ne discerne pas cette aptitude et s'inquiète du coût des opérations. Par ailleurs le choix de Pondichéry, petit village sans port ni défense naturelle, comme base d'un empire semble insensé alors que le principal opposant a comme base le riche Bengale et l'énorme port de Calcutta. [...]
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