Syrie, Turquie, Arabie saoudite, alliés, attentat, PKK, Assad, Bachar el-Assad
L'Arabie saoudite et la Turquie sont deux pays qui depuis cinq ans soutiennent activement les groupes combattant le régime de Bachar el-Assad. La première a déjà dépensé des centaines de milliards en armes des plus sophistiquées à destination des groupes armés.
[...] Les intentions sont devenues bien claires : la volonté d'intervention turco-saoudienne doivent cette fois changer le cours de la guerre. Car depuis peu l'armée syrienne a repris l'avantage sur le terrain, avec l'appui de l'aviation russe, en particulier dans les provinces d'Alep, de Lattaquié, de Deraa et aux alentours de Damas . Et que les Kurdes, alliés de circonstance du régime, contrôlent les trois-quarts des frontière turco-syrienne. L'enchaînement des attentat meurtrier tel que celui qui a tué prés près de 30 militaires à Ankara à la mi-février, attribué au PKK, a commencé à fournir le motif d'une telle intervention. [...]
[...] Ce qui rend encore plus lourde sa soudaine détermination à s'engager dans une offensive terrestre en Syrie. La Turquie, pour sa part, au-delà de son objectif d'anéantir le régime d'Assad, souhaite créer à sa frontière une large zone tampon permettant de contenir les territoires contrôlés par les Kurdes. Il s'agit depuis le début du conflit syrien, d'une tâche primordiale pour ce pays. Ce dernier a donc déjà malgré tout accepté d'accueil les chasseurs saoudiens sur la base d'Incirlik proche de la frontière syrienne. [...]
[...] Car il y a fort à parier que les troupes turco-saoudiennes soient livrées à elles-mêmes. Voire que les dirigeants de ces deux pays soient en fin de compte assis sur un fauteuil basculant. Connaissant d'une part le savoir- faire guerrier des Kurdes syriens qui depuis deux ans reprennent à l'Etat islamique et au Front al Nosra toute la bande frontalière turco-syrienne et, d'autre part la politique vindicative de Poutine, il serait alors hautement probable que les USA finissent par opter pour un Kurdistan indépendant. [...]
[...] La position jordanienne deviendrait dès lors clairement offensive contre Damas, une première. Surtout en sachant que la Russie, soutien les troupes gouvernementales, ne resterait pas les bras croisés. Pour la Turquie cette intervention militaire directe irait dans le sens de l'exclusion aérienne et de la zone tampon que depuis de nombreux mois dans le nord de la Syrie entend établir, avec le soutien cette fois, de la chancelière Allemande Angela Merkel. Quant à l'Arabie, selon ses déclarations répétées et ses appels au soutien de la coalition, sa participation se réaliserait au sein d'une opération terrestre menée par les Etats-Unis. [...]
[...] Syrie : vers une offensive-suicide turco-saoudienne ? L'Arabie saoudite et la Turquie sont deux pays qui depuis cinq ans soutiennent activement les groupes combattant le régime de Bachar el-Assad. La première a déjà dépensé des centaines de milliards en armes des plus sophistiquées à destination des groupes armés. La seconde se consacre lui aussi depuis 2011 à la chute du régime de Damas, mais pas seulement car il vise surtout l'anéantissement de toute visée autonomiste kurde. Appuyant son objectif sur les groupes armés qui s'étaient infiltrés en masse à travers les frontières très poreuses, il commence à déchanter depuis le début de l'intervention russe en septembre 2015. [...]
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