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Dès le début de la guerre en 2011 le régime syrien durement malmené tente de survivre. Alors que sa fin était annoncée comme imminente fin 2012, le président Bachar el Assad s'est mis à aligner les coups dans cet échiquier syrien où s'entremêlent expansion jihadiste, confrontation Est-Ouest et guerre contre le terrorisme.
Tout avait commencé par un printemps hérité de la révolution de la faim au Maghreb. Le soulèvement populaire en Algérie s'était rapidement éteint tandis qu'il s'était rapidement propagé de Tunisie à plusieurs autres Etats arabes.
[...] Tout avait commencé par un printemps hérité de la révolution de la faim au Maghreb. Le soulèvement populaire en Algérie s'était rapidement éteint tandis qu'il s'était rapidement propagé de Tunisie à plusieurs autres Etats arabes. En Syrie, les manifestations quotidiennes durement réprimées, faisaient rapidement place une lutte armée. Bientôt le pays est entraîné vers les abîmes d'une guerre dévastatrice. Des dizaines de milices lancées à l'assaut du régime enregistraient des succès retentissants et se propageant comme une traînée de poudre, les combats gagnaient les deux tiers du territoire. [...]
[...] Durant les six premiers mois de 2014, dans un contexte de guerre intestine entre rebelles, notamment entre al Nostra et l'EIIL, le pouvoir syrien n'intervenait que contre le groupe sorti vainqueur de violents combats. De sorte que la plupart du temps, le régime se contentait de regarder ses ennemis se neutraliser. Dès le mois de juillet, avec l'offensive irakienne de l'Etat islamique d'Irak et du Levant, la donne changea subitement pour s'étendre; de proche en proche, vers une guerre contre le terrorisme à l'échelle mondiale. Les champs pétroliers irakiens tombèrent, les uns après les autres, dans le giron de l'EIIL. [...]
[...] D'autant que parallèlement, des milliers de candidats jihadistes affluaient des quatre coins du globe pour prêter main forte à la rébellion. C'était sans compter sur les ressources des stratèges syriens. Des centaines de jihadistes syriens, rentrés quelques années plus tôt d'Irak où ils combattaient l'armée américaine, bénéficièrent d'une l'amnistie générale décrétée par le régime. Ce dernier agissait également à l'intérieur des groupes armés en les noyautant de ses agents provoquant une série de luttes intestines, tant au niveau de l'ALS que dans les nombreuses milices locales. [...]
[...] Pour sa part l'EIIL, plus efficace et disposant d'objectifs plus ambitieux, constitua rapidement une puissance qui phagocytait l'ensemble des petites milices et se plaçait en principale rivale du groupe syrien Al Nosra. Bientôt , l'Etat islamique d'Irak et du Levant visait la conquête des champs pétroliers de son concurrent, de sorte que le combat pour le pouvoir laissait place à une lutte pour le capital. Effectivement le puissant Front al Nosra, qui s'était emparé de l'ensemble des puits de pétrole syriens, réveillait l'appât du gain d'un groupe qui jusque là opérait surtout en Irak et qui va devenir en quelques semaines le Califat d'Irak et de Syrie. [...]
[...] Les bombardements s'amplifiaient alors pour atteindre une allure décisive. La coalition rapidement mise en place afficha son objectif : affaiblir l'Etat Islamique jusqu'à le détruire. Même si les puissances occidentales affirmaient vouloir bombarder la Syrie sans consulter le régime syrien, ce dernier avait réussi à retourner l'armada américano-européenne contre un groupe qui pendant deux ans, accomplissait ses plus basses oeuvre sans avoir provoqué la moindre réaction de la part des Occidentaux. Peu importait pour Bachar la tournure des événements, l'essentiel étant que les USA prenait enfin conscience des dangers de la politique de soutien aux anti-Assad. [...]
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