Fiche de relations internationales, questions internationales en PREP ENA:Le sommet mondial pour le développement durable (SMDD)
Bien que la première conférence des Nations Unies sur l'environnement ait eu lieu à Stockholm en 1972, c'est la conférence de Rio en 1992 qui marqua un tournant décisif dans le traitement du développement durable à l'échelle mondiale. La notion de développement durable y a été précisée, 182 Etats y sont réunis, de véritables accords multinationaux sur l'environnement y ont été négocié. La Conférence a adopté la Déclaration de Rio, énonçant un certain nombre de principes que l'on peut qualifier de code éthique intergouvernemental ou interétatique. Les Etats présents à Rio ont également signé l'Agenda 21, programme de 2 500 actions à mettre en ?uvre au niveau international dont l'application doit être assuré par les Etats signataires, les ONG, la société civil, le système des Nations Unies. La conférence de Johannesburg, réunissant du 26 août au 4 sept. 2002 191 Etats représentés 104 chef d'Etat ou de gouvernement et 8000 délégués, n'a de sens que comme aboutissement d'un processus entamé à Rio.
[...] Elle forme une garanti tangible d'application. Cette tendance fait craindre la main mise du secteur privé sur le développement et l'absence de cohérence entre des mesures décentralisées par nature. CONCLUSION : Sur le plan politique, le SMDD a vu l'affirmation du rôle moteur de l'UE en l'absence des Etats-Unis. Les pays du sud ont habilement manœuvré : ils ont imposé la déclaration du millénaire comme cadre de référence tout en évitant des obligations nouvelles (sur les droits de l'homme et les droits sociaux notamment). [...]
[...] Par ailleurs, avec l'intégration croissante des économies, les États ont de plus en plus de mal à mettre en œuvre de manière unilatérale des mesures ou des politiques nationales inscrites dans une stratégie de développement durable. Le débat sur la biodiversitét illustre cette contradiction : la biodiversité est placée sous la souveraineté des États, mais sa protection ne saurait relever exclusivement d'interventions publiques nationales. De même, l'autorisation de mise en culture à grande échelle d'OGM dans certains pays limite les marges de manœuvre dont dispose chaque Etat pour contrôler les risques liés à cette innovation : l'interdiction de production d'OGM dans un Etat risque de le marginaliser, ses produits pouvant être concurrencés sur le marché mondial par des biens contenant des OGM. [...]
[...] Il pourrait aussi jouer un rôle d'appui aux stratégies nationales de développement durable et de coordination des instruments économiques et financiers. D'un autre côté, certains gouvernements et organisations comme l'OCDE préconisent le renforcement de l'expertise environnementale dans les instances dont l'environnement n'est pas l'objectif central, tout en augmentant les soutiens financiers permettant de maintenir de fortes organisations environnementales comme le Pnue. Celui-ci aurait un rôle d'analyse du fonctionnement des écosystèmes et des impacts des activités économiques, afin d'élaborer des normes Les ONG, relais de la demande sociale Les locomotives. [...]
[...] C'est particulièrement vrai dans les secteurs où l'incertitude scientifique sur les risques environnementaux de certaines activités est forte, par exemple les biotechnologies ou l'industrie nucléaire. A l'inverse, d'autres entreprises estiment que l'engouement général pour le développement durable est porteur de nouveaux marchés. En développant des stratégies vertes, elles essaient de se placer sur des créneaux spécifiques de consommation et générer des avantages compétitifs nécessaires à leur croissance. C'est dans cette optique qu'elles cherchent à former des alliances avec des ONG, notamment dans le cadre de la mise en œuvre d'accords volontaires (écolabels, codes de conduite). [...]
[...] Les positions des ONG apparaissent aujourd'hui généralement plus nuancées que durant les décennies précédentes. Les ONG sont passées d'une position strictement contestataire à une position pro- active, surtout au sein du système onusien avec lequel elles ont tissé des liens solides depuis la conférence de Stockholm. Il s'agit moins de dénoncer et de refuser (la mondialisation, la pollution, etc.) que de proposer des solutions acceptables, de rechercher des compromis et des aménagements, de défendre des principes éthiques dans la résolution des questions internationales. [...]
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