L'URSS se disloque en 1991. En 1989 elle a cessé d'être une grande puissance, au moment où les Soviétiques perdent leur «glacis protecteur européen». Ce jalon renvoie à l'émancipation des Etats de l'Europe centrale et orientale dont le symbole est la chute du mur de Berlin en novembre 89.
La disparition de l'URSS invite à repenser le système international. La bipolarité est condamnée par la disparition de l'une des deux superpuissances. La bipolarité devrait céder la place à l'uni-polarité et le réalisme classique semble pratiquer cette soustraction et donc à valider l'idée qu'il y a désormais plus qu'un seul Etat disposant des ressources permettant d'accéder au statut de superpuissance.
[...] Rosenau: ouvrage majeur, «turbulance in world politics» publié en 90. Il s'inscrit dans les acquis de l'approche transnationaliste, pour lui l'Etat se banalise. L'Etat n'est plus qu'un acteur parmi d'autres de la scène internationale. Pour Rosenau, il faut avec la fin de la Guerre Froide révolutionner la manière de penser les relations internationales. Ce qui se joue avec la disparition de l'URSS va au-delà d'une renouvelle configuration internationale, mais la fin de l'ordre de Westphalie, c'est-à-dire la fin d'un système international centré sur l'Etat. [...]
[...] Rufin, médecin de formation, romancier de métier, diplomate. Juste après la fin de la Guerre froide, il a écrit ce livre traitant de l'évolution de l'ordre international. Rufin explique que suite à la disparition de l'axe Est/Ouest apparait une nouvelle ligne de fracture sur l'axe nord/sud. Il montre comment le Nord est en train d'inventer/ de constituer de toutes pièces un Sud qui serait l'image inversée du Nord. Il met en avant Polybe, historien grec connu sur la destruction de Carthage siècles av. [...]
[...] L'occident se débarrasse de son adversaire, à la suite de quoi l'occident va chercher chez les barbares un autre adversaire, il va même le construire. Il montre que le Nord est décrit comme un monde ouvert, libre, avec une fécondité maitrisée qui fait face à un Sud fermé, obscurantiste, tyrannique et démographiquement foisonnant. Rufin évoque les limes, c'est-à- dire les frontières au sens impérial du terme. C'est une zone tampon avec les barbares. Rufin parle d'une nouvelle polarité, une polarité fondée non pas sur l'idée de la puissance, mais sur l'idée de représentation, de perception. [...]
[...] Cet ordre c'est l'ordre de Westphalie qui pour lui est avant tout un ordre territorialisé. C'est le moment où le territoire devient l'élément codifiant du système international. Depuis Westphalie la vie internationale s'est articulée autour de l'idée d'unités territoriales souveraines pensées comme le support exclusif de la politique légitime. Rosenau et Badie s'accordent, c'est cet ordre westphalien est remis en cause au moment de la Guerre froide. En quoi le territoire est-il remis en cause au moment de la Guerre froide? [...]
[...] Deux jours plus tard, le 5 décembre 1992 Kouchner charge un sac de riz. Les forces USA qui veulent faire la police se heurtent à l'hostilité des groupes armés. Ceci marque un tournant dans l'interventionnisme USA de l'immédiat après-Guerre froide. Il y a également les revers dans le processus de pays dans le conflit israélo-palestinien en 95. Comment expliquer ces revers USA? Là où la bipolarité favorisait les comportements centripètes, l'uni- polarité accueille les comportements centrifuges. Après la Guerre froide, la logique n'est plus celle de l'alliance, mais celle de la coalition, c'est une alliance conjoncturelle qui répond aux intérêts du moment. [...]
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