L'importance de ce rôle fluctue cependant selon les phases de la crise : essentiel dans la phase préventive car définissant le cadre légal de l'action internationale, plus que effacé pendant les opérations militaires elles mêmes et à nouveau prépondérant lorsqu'il s'agira de circonscrire les effets indirects de la crise. Par ONU, il faut ici entendre le Conseil de Sécurité composé de 15 membres dont les cinq membres permanents et disposant de la capacité de prendre des décisions impliquant si besoin est le recours à la force : la gestion de la crise a été l'œuvre quasi-exclusive du Conseil de sécurité
[...] En revanche, le Conseil institue un fonds de compensations financé par l'Irak pour dédommager l'ensemble des préjudices dus à l'occupation du Koweït. - Protection des civils. L'ONU règle la "crise des otages", ressortissants étrangers menacés dans leur intégrité physique grâce à une intense activité politique et diplomatique du Conseil / rés exigeant de Bagdad "autoriser et de faciliter le départ et immédiat du Koweit et de l'Irak" des ressortissants étrangers. De même, la rés protège la population civile koweïtienne en s'érigeant contre la destruction des registres d'Etat- civil par les Irakiens. II. [...]
[...] Les deux premières résolutions sont complétées ensuite par des résolutions de suivi (pas moins de 12 entre avril 91 et mai 93) créant des organes de contrôle (comme l'AIEA ou le fonds d'indemnisation) et prenant des dispositions plus détaillées. Ainsi est élargie la mission du Comité de sanctions qui doit mettre en place un système de contrôle de l'embargo maintenu tant que le désarmement ne serait pas opéré (plus dérogations pour les produits alimentaires et pharmaceutiques d'urgence), et doit mener une étude constante de la situation alimentaire. B. Les implications du problème Kurde pour l'ONU : un rôle accru Le rôle de l'ONU est prépondérant dans la gestion des conséquences de la guerre. [...]
[...] - CHARPENTIER Jean. Institutions internationales. Paris : Dalloz 14e ed. - COLIN Jean-Pierre. L'ONU et les institutions internationales après la guerre du golfe in Politique étrangère Automne 1991. - LAFDANOUI M. L'ONU et la guerre du Golfe : Iraq-Koweït". - NATIONS-UNIES. Les Nations-Unies et le conflit entre l'Irak et le Koweït. [...]
[...] - R. FALK. "Les Nations-Unies sous la coupe des Etats-Unis", in Le Monde diplomatique. N°443, février 1991. [...]
[...] Tels sont donc les enjeux qui sous-tendent l'attitude de l'ONU pendant la guerre du Golfe : l'ONU va permettre une évolution progressive de la condamnation verbale aux opérations militaires après des mesures de contrainte pacifique. L'importance de ce rôle fluctue cependant selon les phases de la crise : essentiel dans la phase préventive car définissant le cadre légal de l'action internationale, plus que effacé pendant les opérations militaires elles mêmes et à nouveau prépondérant lorsqu'il s'agira de circonscrire les effets indirects de la crise. [...]
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