Exposé de Relations Internationales: Le risque de guerre nucléaire (5 pages)
L'utilisation de l'atome à des fins militaires a fait une entrée fracassante dans la réalité historique avec les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945. La destruction de ces villes par une seule arme, contre les milliers de tonnes de bombes conventionnelles nécessaires auparavant lors de bombardements ont marqué les esprits.
Commencée en 1949 et accélérée en 1953 par l'acquisition de la bombe atomique aux soviétiques, une course aux armements effrénée commence alors entre américains et sovétiques. Elle a pour effet de « secréter son propre antidote »: la dissuasion, dialogue ininterrompu pratiqué entre les deux grandes puissances pour maintenir la paix, malgrè une exposition croissante au risque nucléaire. La stratégie de la dissuasion, fondée sur l'équilibre de la terreur et l'incertitude, a ainsi structuré 45 ans de guerre froide, reposant sur le principe de « destruction mutuelle assurée »
La guerre froide faisait peser une menace incommensurable, puisqu'il y avait un risque d'anéantissement de la planète en cas de conflit nucléaire. Mais ce conflit n'a pas eu lieu, et ceci en partie parce que le nombre des acteurs était limité (les camps Est et Ouest), et qu'ils ont pris assez tôt la mesure des responsabilités qui accompagnaient leur immense pouvoir de destruction. C'est ainsi que des discussions régulières ont fini par se tenir et qu'elles ont donné lieu à de nombreux accords de contrôle des armement, comme le Traité de Non Prolifération.
Mais aujourd'hui, les nouveaux acteurs nucléaires, tels Kim Jong Il ou Ahmadinejad ressemblent beaucoup plus à Fidel Castro (on sait maintenant qu'il était prêt à déclencher un conflit nucléaire en 1962 au moment de la crise des missiles de Cuba) qu'à Kennedy ou à Khrouchtchev. De plus, il y a « l'effet du nombre » : les acteurs nucléaires tendent à devenir beaucoup plus nombreux avec le phénomène de la prolifération. Il est donc beaucoup plus difficile de contrôler les événements qu'entre deux adversaires principaux.
I) La concentration de tensions internationales autour de la question nucléaire
II) Prolifération nucléaire et conflictualités autour de l'arme nucléaire
[...] Lors des attentats du 11 septembre, le 4eme avion qui s'est écrasé en Pennsylvanie aurait pu avoir comme cible la centrale de mile Island. Autre type d'action, la « bombe sale » c'est à dire une bombe répandant de la radioactivité sans explosion nucléaire, les auteurs sont tués ainsi que les personnes les plus proches mais les effets les plus sérieux sont dans le désordre causé par l'évacuation, les difficultés et les coûts de la décontamination: ce sont des bombes plus terrifiantes que mortelles dont l'impact majeur serait moins le nombre de victimes que l'impact psychologique sur tout le pays. [...]
[...] Pour cette raison, on peut quand meme douter de la probabilité d'une guerre nucléaire entre ces 2 pays. II/ Prolifération nucléaire et conflictualités autour de l'arme nucléaire La fin de la guerre froide et la fin d'un monde bipolaire ont singulièrement compliqué la donne en matière de sécurité nucléaire et de rapports de force. La dissémination est devenue la première menace et les programmes nucléaires militaires, officiels ou clandestins se multiplient, précisément dans les zones de fortes tensions comme le Moyen Orient et l'Extrême Orient, avec le risque que la prolifération s'étende aux groupe terrorristes. [...]
[...] On peut ainsi dire que depuis la fin de la guerre froide, les guerres conventionnelles ne sont plus dans une logique de dissuasion nucléaire. Mais cette relativisation des armes nucléaires s'est aussi accompagnée, du fait de la prolifération, d'une banalisation du statut de puissance nucléaire. Il y a avait l'espoir après la chute du mur de Berlin d'un monde post-nucléaire: celui-ci aura en quelque sorte prospéré un peu moins de dix ans. En effet, après une décennie de désarmement (marquée par la ratification de traités de dénucléarisation, des mesures de désarmement multilatérales ou unilatérales.), on a assisté à un retournement de tendance. [...]
[...] De plus, il y a « l'effet du nombre » : les acteurs nucléaires tendent à devenir beaucoup plus nombreux avec le phénomène de la prolifération. Il est donc beaucoup plus difficile de contrôler les événements qu'entre deux adversaires principaux. Seuls les Etats aux institutions politiques solides et à l'infrastructure développée peuvent empêcher l'emploi des armes nucléaires: il faut qu'un pouvoir politique fort soit servi par un système technique sans faille. Or, c'est loin d'être le cas chez certaines nouvelles puissances nucléaires comme le Pakistan, la Corée du Nord ou éventuellement dans l 'avenir l'Iran. [...]
[...] La peur que l'arme nucléaire ne tombe entre de mauvaises mains est récurrente depuis la fin de la guerre froide, et elle est régulièrement attisée par les dirigeants iranien et coréen Ahmadinejab et Kim Jong Il, avec des attitides tendant à la provocation. Aussi, il y a la peur d'un effet domino si par exemple l'Iran accédait à la puissance nucléaire. La Turquie, l'Arabie Saoudite, la Syrie voire l'Egypte ne manqueraient pas de réagir et d'être, à leur tour, tentées de renouer avec l'aventure nucléaire. Pour T.Delpech, « si l'Iran a la bombe atomique, tout le monde l'aura » avec ce qui induit du risque exponentiel de guerre nucléaire. [...]
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