En février 2000, pour le Nouvel an chinois, Jiang Zemin déclarait : « la multipolarisation du monde va de pair avec la mondialisation économique. Il a été prouvé, en Chine et ailleurs, que toute tentative de développer une économie nationale sans l'ouvrir sur le monde est vouée à l'échec. » « La mondialisation est irréversible, personne ne peut en être isolé », expliquait le négociateur chinois des accords sur l'OMC. L'ouverture économique de la Chine s'est ainsi effectuée tardivement, dans les années 80. Ainsi, en 1984, 14 grandes villes côtières et leurs environs furent ouvertes aux investissements étrangers, qui atteignirent milliards de dollars dès 1985. En 1988 puis en 1990, des bourses furent créées à Shenzen et Shanghai, qui allaient devenir la vitrine pour le reste du monde d'une Chine moderne et développée.
Dans cette phase d'ouverture économique, l'aide des chinois de l'étranger fut considérable pour attirer les capitaux nécessaires à l'investissement. On peut se demander tout d'abord d'où agissent ces réseaux chinois et surtout quelle a été la nature de leurs contributions au développement économique de la Chine...
[...] La Chine est donc devenue une grande puissance exportatrice, qui peut espérer réaliser des exportations mondiales dès 2005. Aujourd'hui, c'est surtout son vaste marché intérieur qui attire les investissements des grandes multinationales, et la part des chinois d'outre-mer dans les investissements étrangers a globalement diminué (même si elle est encore estimée entre les 2/3 et les des investissements étrangers) face à la multiplication des réseaux d'investissements. Enfin on ne peut pas négliger le fait que c'est dans ses liens avec l'étranger que l'économie chinoise a trouvé une large part des capitaux, des techniques et des méthodes de gestion nécessaire à son développement : contrairement à la Russie, le modèle occidental a été suivi à la lettre, la Chine étant devenue en 2000 le 7ème exportateur et le 8ème importateur mondial. [...]
[...] Coté américain, les investissements en Chine ont également considérablement augmenté depuis 1995 et atteignent au moins 30 milliards de dollars. Mais ils n'émanent pas seulement de Chinois américains, ni même de multinationales à la recherche d'une main d'œuvre bon marché : c'est l'Amérique des Burger King et des Kentucky Fried Chicken comme d'IBM ou Motorola qui progresse en Chine. De 33 milliards de dollars en 1992 à plus de 115 milliards en le commerce a progressé rapidement et la Chine est devenue le 4ème partenaire commercial des Etats-Unis. [...]
[...] Quant à Taiwan, le commerce avec la Chine est passé de 6 milliards de dollars en 1992 à 32 milliards en 2000, soit le deuxième flux d'échanges commerciaux de la Chine qui profite surtout à Taiwan, qui y exporte ses produits finis. Au moins 40 milliards de dollars avaient été investis à la fin de 1999 et presque 60 milliards en 2000 en provenance de Taiwan. Enfin, Taiwan représente de la production informatique et électronique chinoise et, au total, ce sont pas moins de entreprises taiwanaises qui commercent avec la Chine. [...]
[...] Les entreprises thaïlandaises ont d'ailleurs formé plus de 2000 joints ventures sur le continent chinois dès 1995. Toujours en Asie mais cette fois en Malaisie où les Chinois représentent plus de de la population, ces derniers s'attribuent les de la richesse nationale. Mais en Asie, le partenaire principal de la Chine est celui que l'on attendrait le moins, à savoir le Japon. Quand la Chine pesait peu économiquement, le Japon ne voyait que des avantages à favoriser son insertion dans un ensemble régionale que son économie dominait . [...]
[...] La seconde catégorie principale d'émigrés Chinois est celle des privilégiés. Elle comprend les milliers d'étudiants dans les grandes universités étrangères, américaines notamment, et les hommes d'affaires qui ont réussi leur vie à l'étranger et qui, la plupart du temps, commercent avec leur pays d'origine. Leurs destinations de prédilection sont les Etats- Unis puis l'Europe ou l'Asie. En effet, si la diaspora d'Asie intéresse toujours, celle d'Occident est réévaluée à la hausse et l'on espère y réussir plus rapidement. Les liens des Chinois d'outre-mer avec leur pays d'origine Sous Mao Zedong comme sous Deng Xiaoping, ces communautés étaient officiellement considérées comme étrangères. [...]
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